Alors que la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) en France prévoit une hausse de 10 à 20 % du prix de l’électricité pour début 2024, le ministre de l’Économie a affirmé qu’une telle hausse de la facture de foyers était exclue.
Les tarifs de l’électricité en France pourraient augmenter jusqu’à 10 à 20 % en 2024, a annoncé jeudi 14 septembre le régulateur français de l’énergie, tout en avertissant qu’il était trop tôt pour dire exactement combien les consommateurs touchés par l’inflation devront payer pour que l’électricité reste allumée l’année prochaine.
En août, le gouvernement de la deuxième économie de la zone euro a entamé la suppression progressive des plafonds de prix mis en place pour aider les ménages à faire face aux factures énergétiques qui avaient grimpé en flèche depuis la guerre en Ukraine en février 2022.
Même si l’inflation a ralenti ces derniers mois, elle reste au centre des préoccupations des décideurs politiques en France et ailleurs en Europe, qui luttent pour générer de la croissance et protéger les revenus des ménages.
Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il était prématuré de fournir des calculs précis sur les tarifs fixes de l’électricité parmi lesquels les consommateurs français pourront choisir l’année prochaine.
Wargon a d’abord déclaré aux journalistes que les prix de l’électricité pourraient augmenter jusqu’à 20 % l’année prochaine. Mais l’organisme de surveillance a par la suite publié une correction de ses propres estimations, affirmant que ses calculs pointaient vers une augmentation maximale de 10 % à partir de début 2024.
Interrogé sur une éventuelle augmentation de l’électricité régulée l’année prochaine, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré qu’il excluait une augmentation des prix de l’électricité de 10 à 20 % pour début 2024.
La prévision initiale d’une augmentation des prix de 10 à 20 % a été reprise par la leader d’extrême droite, Marine Le Pen, qui, dans un message sur X, a accusé le gouvernement d’étrangler les consommateurs français avec des factures d’électricité « insupportables ».
Wargon a répondu au message de Le Pen en disant qu’une correction avait été publiée et que les calculs finaux seraient faits en janvier.
