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E-Press du 29 mai 2023

E-Press du 29 mai 2023

Au sommaire : 

1- Le régime d'apartheid cède à la panique

Les tensions se sont intensifiées le long de la frontière nord des territoires occupés par le régime d'occupation, principalement celle avec le Liban où une démonstration de force du Hezbollah a semé la panique à Tel-Aviv.

Le 21 mai, un exercice militaire a eu lieu dans la ville méridionale de Mleeta, située à environ 20 kilomètres du front. Les combattants du Hezbollah ont effectué des manœuvres tactiques au cours de l'exercice à petite échelle et ont déployé des armes lourdes, notamment des lance-roquettes multiples, des missiles guidés antichars, des systèmes de défense aérienne portables et des drones de combat.

Le responsable du service de presse du Hezbollah, Muhammad Afif, a déclaré que l'exercice était organisé pour célébrer la Journée de la résistance et de la libération ainsi que pour envoyer un message à "Israël".

Panique à Tel-Aviv.

Le 22 mai, le chef de la direction du renseignement militaire, Aharon Haliva, a estimé que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, était « sur le point de commettre ce qu'il a appelé une « erreur » qui « pourrait déclencher une guerre régionale, tout en avertissant que le conflit direct entre Israël et l'Iran devenait de plus en plus plausible ».

S'exprimant lors d'une conférence organisée par l'Institut de politique et de stratégie de l'Université Reichman à Herzliya, Haliva a déclaré que "les chances d'une escalade qui pourrait dégénérer en guerre ne sont pas faibles" et que, en ce qui concerne Nasrallah, une récente flambée de la frontière israélo-libanaise n'est peut-être pas terminée.

Ces menaces interviennent alors que l'Iran est classé dans le top 10 des grandes défenses terrestres (Global Firepower). Selon son dernier classement militaire de 2023.

Le rapport de Global Firepower indique que les forces armées de la République islamique d'Iran (RII) font partie des dix premières puissances militaires du monde. L'évaluation s'est basée sur plusieurs facteurs relatifs à l'armée de chaque pays : le volume des équipements, le nombre des forces militaires, la situation financière, les circonstances géographiques et les ressources disponibles dans le pays.

L'Iran se distingue pour la puissance de sa flotte de chars de combat, sa flotte de véhicules automoteurs à lance-roquettes multiples et sa main-d'œuvre militaire active.

Le rapport de Global Firepower stipule qu'en janvier 2023, l'Iran disposait de plus de 4 000 chars et de plus de 1 000 projecteurs de missiles et de roquettes. Son personnel militaire actif de 575 000 hommes est le septième au monde. Dans l'ensemble, Global Firepower a donné au pays un score PowerIndex de 0,2712.

Les Etats-Unis, la Chine et la Russie occupent le rang le plus élevé dans ce classement. L'armée indienne est également classée quatrième. L'armée saoudienne, pour sa part, occupe le 22e rang dans le classement. L'armée israélienne, quant à elle, occupe la 18e place.

Le journal Jerusalem Post a examiné dans une note les percées militaires de la RII, y compris le potentiel de ses missiles. Il finit par reconnaître que les missiles iraniens sont devenus une menace à plusieurs niveaux contre la sécurité de Tel-Aviv et de Washington.

Deux jours après que l'Iran a dévoilé son dernier missile balistique à longue portée « Kheibar », la dernière génération du missile Khoramshahr, le journal israélien, à l’instar d’autres médias, a réagi en rapportant que « les missiles iraniens sont une menace pour la sécurité d'Israël et des États-Unis ».

Le journal continue : « L'Iran travaille sur le développement de missiles depuis les années 1980, et continue aujourd’hui d'augmenter leur portée et leur précision, si bien qu’il dispose aujourd’hui de tous les types de missiles avec des portées et des modes de consommation de carburant différents ; aujourd’hui, différents secteurs industriels et aérospatiaux en Iran sont chargés de fabriquer ces systèmes de missiles anti-aériens. »

« L'Iran poursuit son travail sur les missiles à combustible liquide et à combustible solide. Il continue également à travailler sur des fusées susceptibles de lancer des satellites, avec un accent particulier sur les missiles de croisière et les munitions téléguidées de haute précision. Le pays possède donc de nombreuses options d'armes pour passer à l’action. »

Avec South Front 

2- Turquie : Erdogan déclaré vainqueur de la présidentielle

Recep Tayyip Erdogan a été déclaré vainqueur de la présidentielle turque par la commission électorale, face au candidat de l’opposition Kemal Kiliçdaroglu. Après le dépouillement de plus de 99% des suffrages, il en obtient plus de 52%. Le second tour de la présidentielle turque s’est tenu ce 28 mai, deux semaines après le premier.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu dimanche à l’issue du second tour du scrutin présidentiel, a annoncé le Conseil électoral supérieur turc.

« Sur la base des résultats provisoires, il a été constaté que Recep Tayyip Erdogan a été réélu président de la République », a déclaré le président du Conseil électoral supérieur turc (YSK), Ahmet Yener, cité par l’agence étatique Anadolu. Les résultats officiels définitifs devraient être annoncés en début de semaine.

Selon les résultats portant sur plus de 99,7% des bulletins, publiés par l’agence officielle Anadolu, le chef de l’État a obtenu 52,1% des suffrages contre 47,9% à son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu. Au pouvoir depuis 2003, il est de nouveau élu pour un mandat de cinq ans.

Plusieurs dirigeants mondiaux lui ont déjà adressé ses félicitations, dont Vladimir Poutine, le président algérien Abdelmadjid Tebboune, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, tout comme l’ancien président américain Donald Trump.

Quelque 64 millions d’électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes pour ce scrutin crucial pour l’avenir du pays, alors que près de 1,9 million de Turcs ont déjà voté à l’étranger du 20 au 24 mai.

Source : Sputnik Afrique


3- Le cœur de l’Eurasie s’élève pour défier l’Occident

par Pepe Escobar

Le président Xi Jinping a déclaré au président Poutine, à la fin de leur sommet en mars dernier à Moscou, que nous sommes maintenant confrontés à « de grands changements jamais vus depuis un siècle », ce qui s’applique directement au nouvel esprit qui règne dans le Heartland.

Le sommet Chine-Asie centrale qui s’est tenu la semaine dernière à Xian, l’ancienne capitale impériale, a été l’occasion pour Xi de consolider l’expansion de l’initiative Ceinture et Route, qui part de l’ouest de la Chine, dans le Xinjiang, pour rejoindre ses voisins occidentaux, puis l’Iran, la Turquie et l’Europe de l’Est.

À Xian, Xi a particulièrement insisté sur les aspects complémentaires entre la BRI et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), montrant une fois de plus que les cinq « stans » d’Asie centrale, agissant ensemble, devraient contrecarrer la proverbiale ingérence extérieure via « le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme ».

Le message était clair : ces stratégies de guerre hybride sont toutes intégrées à la tentative de l’hégémon de continuer à encourager les révolutions de couleur en série. Les tenants de « l’ordre international fondé sur des règles », a laissé entendre Xi, ne reculeront devant rien pour empêcher la poursuite de l’intégration du Heartland.

En fait, les suspects habituels affirment déjà que l’Asie centrale est en train de tomber dans un piège potentiel, entièrement capturée par Pékin. Pourtant, c’est quelque chose que la « diplomatie multi-vectorielle » du Kazakhstan, inventée depuis les années Nazarbayev, ne permettrait jamais.

Ce que Pékin développe, au contraire, c’est une approche intégrée par le biais d’un secrétariat C+C5 doté de pas moins de 19 canaux de communication distincts.

Le cœur du problème est de stimuler la connectivité du Heartland par le biais du corridor central de la BRI.

Et cela inclut, de manière cruciale, le transfert de technologie. À l’heure actuelle, il existe des dizaines de programmes de transfert industriel avec le Kazakhstan, une douzaine en Ouzbékistan et plusieurs en discussion avec le Kirghizistan et le Tadjikistan. Ces programmes sont vantés par Pékin comme faisant partie des « Routes de la soie harmonieuses ».

Xi lui-même, en tant que pèlerin post-moderne, a détaillé la connectivité dans son discours d’ouverture à Xian : « L’autoroute Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan qui traverse les monts Tian Shan, la voie express Chine-Tadjikistan qui défie le plateau du Pamir, l’oléoduc Chine-Kazakhstan et le gazoduc Chine-Asie centrale qui traversent le vaste désert, sont la route de la soie d’aujourd’hui. »

La renaissance de la « ceinture » du Heartland

La Chine de Xi reflète une fois de plus les leçons de l’histoire. Ce qui se passe actuellement nous ramène à la première moitié du premier millénaire avant notre ère, lorsque l’Empire perse achéménide s’est imposé comme le plus vaste à ce jour, s’étendant de l’Inde à l’est et de l’Asie centrale au nord-est à la Grèce à l’ouest et à l’Égypte au sud-ouest.

Pour la première fois dans l’histoire, des territoires couvrant l’Asie, l’Afrique et l’Europe ont été réunis, ce qui a entraîné un essor du commerce, de la culture et des interactions ethniques (ce que la BRI définit aujourd’hui comme des « échanges entre les peuples »).

C’est ainsi que le monde hellénistique est entré en contact avec l’Inde et l’Asie centrale, en établissant les premières colonies grecques en Bactriane (dans l’actuel Afghanistan).

De la fin du premier millénaire avant J.-C. jusqu’au premier millénaire après J.-C., une immense zone allant du Pacifique à l’Atlantique – englobant l’Empire chinois Han, le royaume Kushan, les Parthes et l’Empire romain, entre autres – a formé « une ceinture continue de civilisations, d’États et de cultures », comme l’a défini le professeur Edvard Rtveladze de l’Académie des sciences de l’Ouzbékistan.

C’est, en résumé, le cœur du concept chinois de « ceinture » et de « route » : la « ceinture » fait référence au Heartland, la « route » à la route de la soie maritime.

Il y a un peu moins de 2000 ans, c’était la première fois dans l’histoire de l’humanité que les frontières de plusieurs États et royaumes étaient immédiatement adjacentes les unes aux autres sur pas moins de 11 400 km, d’est en ouest. Il n’est donc pas étonnant que la légendaire route de la soie – en fait un labyrinthe de routes -, la première voie de communication transcontinentale, ait vu le jour à cette époque.

C’était la conséquence directe d’une série de tourbillons politiques, économiques et culturels impliquant les peuples d’Eurasie. L’histoire, à l’heure de l’accélération du XXIe siècle, retrace aujourd’hui ces étapes.

La géographie, après tout, c’est le destin. L’Asie centrale a été traversée par d’innombrables migrations de peuples proche-orientaux, indo-européens, indo-iraniens et turcs ; elle a été le foyer d’interactions interculturelles importantes (cultures iranienne, indienne, turque, chinoise, hellénistique) ; et elle a été traversée par pratiquement toutes les grandes religions.

L’Organisation des États turcs, dirigée par la Turquie, s’emploie même à reconstruire les accents identitaires turcs du Heartland – un vecteur qui se développera parallèlement à l’influence de la Chine et de la Russie.

Ce partenariat pour la grande Eurasie

La Russie évolue sur sa propre voie. Lors d’une récente session du club Valdai, un débat important a eu lieu sur le Grand partenariat eurasien en ce qui concerne l’interaction entre la Russie et le Heartland et les voisins que sont la Chine, l’Inde et l’Iran.

Moscou considère le concept de Grand partenariat eurasien comme le cadre essentiel pour parvenir à la « cohésion politique » tant souhaitée dans l’espace post-soviétique – sous l’impératif de l’indivisibilité de la sécurité régionale.

Cela signifie, une fois de plus, que l’on accorde une attention maximale aux tentatives en série de provoquer des révolutions de couleur à travers le Heartland.

Tout comme à Pékin, Moscou ne se fait pas d’illusions sur le fait que l’Occident collectif n’hésitera pas à enrégimenter l’Asie centrale dans le cadre de la campagne russophobe. Depuis plus d’un an, Washington s’adresse déjà au Heartland sous la forme de menaces de sanctions secondaires et d’ultimatums grossiers.

L’Asie centrale n’a donc d’importance que dans le cadre de la guerre hybride en cours – et d’une autre manière – contre le partenariat stratégique Russie-Chine. Pas de fabuleuses perspectives de commerce et de connectivité dans le cadre des nouvelles routes de la soie, pas de partenariat de la Grande Eurasie, pas d’accords de sécurité dans le cadre de l’OTSC, pas de mécanisme de coopération économique comme l’Union économique eurasiatique (EAEU).

Soit vous êtes un « partenaire » dans la démence des sanctions et/ou un front secondaire dans la guerre contre la Russie, soit il y aura un prix à payer.

Le « prix », fixé par les proverbiaux psychopathes néocons straussiens actuellement en charge de la politique étrangère des États-Unis, est toujours le même : une guerre par procuration via la terreur.

Moscou est tout à fait consciente de l’importance des enjeux. Par exemple, depuis un an et demi, presque chaque mois, une délégation russe arrive au Tadjikistan pour mettre en œuvre, dans la pratique, le « pivot vers l’Est », en développant des projets dans les domaines de l’agriculture, des soins de santé, de l’éducation, de la science et du tourisme.

L’Asie centrale devrait jouer un rôle de premier plan dans l’expansion des BRICS+, ce que soutiennent les deux leaders des BRICS, la Russie et la Chine. L’idée d’un BRICS + Asie centrale est sérieusement évoquée de Tachkent à Almaty.

Cela impliquerait d’établir un continuum stratégique entre la Russie et la Chine, l’Asie centrale, l’Asie du Sud, l’Asie de l’Ouest, l’Afrique et l’Amérique latine, couvrant la logistique de la connectivité, le commerce, l’énergie, la production manufacturière, l’investissement, les percées technologiques et l’interaction culturelle.

Pékin et Moscou, chacun à sa manière et avec ses propres formulations, sont déjà en train de mettre en place le cadre nécessaire à la viabilité de cet ambitieux projet géoéconomique : le Heartland reprend du service en tant que protagoniste au premier plan de l’Histoire, tout comme les royaumes, les marchands et les pèlerins d’il y a près de 2000 ans.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

Source : Réseau International

4- Le C919, premier avion de ligne de conception chinoise pour concurrencer Airbus et Boeing

La Chine vient tout juste de franchir une étape de taille : le premier avion de ligne de conception chinoise, le C919, a réalisé dimanche son vol commercial inaugural. Un tournant pour Pékin, qui espère que l'appareil pourra faire le poids face aux avions étrangers les plus prisés, comme le Boeing 737 MAX et l'Airbus A320. 

"À l'avenir, la plupart des passagers pourront choisir de voyager à bord de grands appareils de conception nationale", s'est félicitée la chaîne de télévision d'État CCTV.

L'appareil du vol MU9191 de la compagnie China Eastern Airlines a atterri "en douceur" à l'aéroport international de Pékin avec environ 40 minutes d'avance vers 12h30 locales (6h30 à Paris), selon le média. Le vol "a été extrêmement fluide, confortable et mémorable. Je pense que je m'en souviendrai longtemps", a déclaré à la chaîne un passager à bord de l'avion après l'atterrissage.

150 modèles par an d'ici cinq ans

L'avion a décollé de l'aéroport Hongqiao de Shanghai dimanche matin, selon des images de CCTV, qui a précisé que 130 passagers se trouvaient à bord. Ils ont reçu des cartes d'embarquement rouges et ont pu profiter à bord d'un fastueux "repas à thème" pour célébrer l'événement, a-t-elle ajouté. Avant le décollage, des médias d'État ont montré des dizaines de passagers rassemblés à l'aéroport de Shanghai pour admirer l'appareil blanc aux lignes épurées. Ces derniers sont ensuite montés à bord de l'avion qui, après avoir circulé sur la piste, a pris son envol. 

Le C919 sera mobilisé dès lundi pour les trajets réguliers qu'effectue China Eastern Airlines pour relier Shanghai à Chengdu, dans le sud du pays, selon CCTV. 

La Chine, qui cherche à devenir autonome dans le secteur des technologies, a beaucoup investi dans la production de ce premier avion de ligne de conception chinoise. L'aéronef est construit par l'entreprise d'État Comac. Zhang Yujin, son directeur général adjoint, a indiqué en janvier au média The Paper, soutenu par le pouvoir, que l'entreprise avait enregistré plus de 1200 commandes pour son appareil, et qu'elle prévoyait d'accroître d'ici à cinq ans ses capacités de production annuelle à 150 modèles.

Face à elle, l'européen Airbus et l'américain Boeing ont fait du marché asiatique, et de la Chine en particulier, des objectifs prioritaires, espérant tirer parti de la demande croissante de vols émanant d'une classe moyenne de taille conséquente. En avril, Airbus a annoncé qu'il doublerait ses capacités de production en Chine et signé un accord pour construire une deuxième chaîne d'assemblage à Tianjin, dans le nord-est du pays, pour l'A320.

Source : TF1 Info

5- Le coût croissant de la guerre sur nos épaules

par Manlio Dinucci

Pour le moment, la guerre ukrainienne ne s’est pas transformée en Troisième Guerre mondiale. Les Occidentaux se contentent de payer le conflit, mais ne l’endurent pas chez eux. Cependant le coût de cette guerre ne cesse d’augmenter.

Dans son tour européen en Italie, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, le président Volodymyr Zelensky a recueilli de nouveaux milliards d’euros et de sterlings en aides militaires. Mais cela ne suffit pas. Il annonce maintenant que rapidement une coalition de pays européens fournira à Kiev des chasseurs-bombardiers à utiliser contre la Russie. Parmi ceux-ci il pourrait y avoir des Tornado italiens avec capacité d’attaque, y compris nucléaire, volant à très basse altitude pour échapper aux radars ennemis. L’Italie est désormais un pays belligérant : en Sardaigne vient de se dérouler un grand exercice OTAN de « réaction rapide » avec la participation de plus de 2 000 soldats d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Norvège et de Lettonie. L’Italie, en tant que nation hôte, a fourni aussi le support logistique. Cet exercice de guerre, cependant, ne s’est pas déroulé sous commandement italien, mais sous commandement états-unien.

Tout ceci comporte une croissante dépense militaire. Celle de l’Europe a augmenté en 2022 de 13 % par rapport à l’année précédente, en enregistrant la plus forte augmentation depuis 30 ans. La dépense militaire annuelle de l’Italie a grimpé en 2022 à plus de 30 milliards d’euros, soit une moyenne de plus de 80 millions d’euros par jour. Selon l’obligation prise avec l’OTAN, l’Italie doit amener sa propre dépense militaire à une moyenne de plus de 100 millions d’euros par jour. Cette croissante saignée d’argent public pour financer la guerre aggrave la situation de la grande majorité de la population. Le coût de la vie a enregistré une croissance en une année de plus de 8 %, surtout à cause de l’augmentation des prix énergétiques provoquée par la stratégie des USA et de l’OTAN de bloquer les fournitures énergétiques russes aux pays de l’Union européenne.

À l’horizon une crise encore plus grave se profile, provoquée par la dette fédérale des États-Unis qui a doublé en dix ans, montant à plus de 31 000 milliards de dollars. Face au risque de défaillance (default), c’est-à-dire d’insolvabilité, à Washington on discute du relèvement du « plafond de la dette ». La secrétaire au Trésor elle-même, Janet Yellen, prévient : « Un default déchaînera une récession mondiale, risquera de miner le leadership économique mondial des États-Unis et de susciter des doutes sur notre capacité à défendre nos intérêts de Sécurité nationale ». Ce qu’est le plus redouté à Washington est la dédollarisation de l’économie mondiale dans la mesure où sont utilisées dans les échanges internationaux le yuan chinois et d’autres monnaies.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

Source : Réseau Voltaire

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SOURCE: FRENCH PRESS TV