Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
Mali : fini les médias de propagande
L’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM), organisme extérieur de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des Armées, a publié en septembre 2022 un rapport sur la présence russe au Mali. Selon l’étude, les médias ont aidé l’implantation de Wagner dans le pays.
Incroyable, mais vrai, ces mêmes institutions et instances dénoncent le fait que des pays comme le Mali et le Burkina aient décidé de sanctionner et de bloquer les médias propagandistes dans leur pays !
L’étude mentionne notamment des « sites sous fausse bannière, comptes sur Telegram, VK, Twitter et YouTube liés à des individus ou des entités » qui diffusent des dizaines d’articles, de messages et de vidéos sur la présence russe au Mali.
Selon l’étude, le contenu provient la plupart du temps de RIA FAN, une plateforme créée en 2014 par la holding médiatique Patriot, détenue par Evgueni Prigojine. RIA FAN relaie également des contenus produits par des médias africains, notamment ceux qui sont favorables à la présence russe.
Mais la réalité est qu'en 2017, la France trônait encore en tête du classement du Soft Power Index qui évalue la capacité d’influence des pays dans le monde. En 2022, selon le même classement publié la France est sixième. Depuis des décennies, le soft power français a contribué au statut de grande puissance de la France. L’un de ses principaux outils a toujours été les médias.
L’Afrique a toujours compté une grande part des locuteurs francophones. En 2019, selon le ministère français des Affaires étrangères, 59% des locuteurs quotidiens de la langue française sont Africains. Il était donc tout naturel pour la France de favoriser l’implantation de ses médias dans les nations africaines. L’un des précurseurs de cette présence a été Jeune Afrique, édité à Paris depuis 1960.
En 2018, RFI, le groupe a précisé qu’il comptait 227 correspondants pigistes RFI sur le continent africain, plus 4 envoyés spéciaux permanents et 2 coordinateurs des langues africaines (haoussa, swahili et bientôt mandingue). Le média disposait à Paris d’un peu plus de 352 journalistes dont 37 étaient exclusivement dédiés au service Afrique
Les médias français ou occidentaux n'ont plus aucune emprise en Afrique, et encore une fois, il serait grand temps qu'ils s'en rendent compte au lieu de se tourner au ridicule aux yeux des Africains et du monde entier.
Burkina : la suspension des médias colonialistes ne passe pas !
La suspension de RFI et de France 24 au Burkina Faso a suscité de nombreuses réactions. Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme se dit préoccupé par la situation des médias dans le pays.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk s’est dit « profondément troublé » par la situation des médias au Burkina Faso. L’intéressé s’est exprimé le 6 avril après la suspension de RFI et France 24 dans le pays, puis l'expulsion des correspondantes du Monde et de Libération.
« En cette période de transition, la protection des voix indépendantes est plus nécessaire que jamais, afin de permettre un contrôle, de faciliter l'obligation de rendre des comptes et de laisser au peuple burkinabé l'espace nécessaire pour construire ensemble une société résiliente, stable et inclusive », a déclaré Volker Türk.
Le Haut-Commissaire s’est dit « particulièrement préoccupé par le fait qu'un journaliste ait été expulsé à la suite d'un reportage sur une vidéo qui semble montrer des exécutions extrajudiciaires d'enfants dans la ville de Ouahigouya, dans le nord du pays ».
Cette préoccupation ne prouve qu'une chose :
Le Burkina Faso a choisi le bon chemin et c'est ceci qui fait mal à l'axe US-OTAN.
L'Occident et toutes les institutions à son service n'ont aucune place au Burkina Faso.
Les médias de propagandes qui ne servent qu'à publier des fake news et de donner une image ternie et fausse de la situation dans ce pays sont évidemment dirigés vers la porte de la sortie.
En effet, ces médias n'arrivent plus à manipuler les Africains.
Nord du Mali : qui cherche à semer la zizanie ?
La tension est encore montée d'un cran au Mali entre le gouvernement de transition et les ex-groupes rebelles indépendantistes notamment de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). A la veille de la célébration de la proclamation unilatérale de la République de l'Azawad, ce jeudi 6 avril 2023, la CMA a dans un communiqué publié la veille, qualifié de manœuvres « provocatrices », le survol à basses altitudes par des avions de chasse des forces armées maliennes (FAMa) de ses positions à Ber, Amassine, Anafis et Kidal. Selon l'armée malienne pourtant, aucune opération militaire n’est en cours sur Kidal, un démenti formel aux nombreuses intox qui pullulent sur les réseaux sociaux depuis quelques jours sur une prétendue offensive de grande envergure des FAMa dans la zone.
Luc Michel, géopoliticien s'exprime sur le sujet.
