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Les analyses de la rédaction :
1. Burkina/Mali : une alliance qui fait peur
Décidément, la France est en panique totale et craint un remake du scénario malien au Burkina, et cette panique, elle ne la cache plus.
RFI, porte-parole de la propagande colonialiste affirme à ce sujet :
« Le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso a confirmé lundi 23 janvier 2023 que les autorités locales ont demandé le départ des troupes françaises basées dans le pays, dans un délai d’un mois. Le gouvernement burkinabé s’inspire-t-il du Mali dans ses relations avec la France ? En novembre 2022, pour son premier déplacement à l’étranger, le président de la transition Ibrahim Traoré avait rencontré à Bamako son homologue malien, Assimi Goïta ».
La réponse à cette question est oui !
Effectivement, le Burkina Faso s’inspire de son voisin malien et l’expulsion de la France n’est que le premier pas dans cette nouvelle démarche.
On se souvient d’ailleurs du premier voyage officiel du capitaine Ibrahim Traoré. Un symbole : environ un mois après avoir pris le pouvoir, c’est son homologue malien, le colonel Assimi Goïta, qu’il avait rencontré.
« Mais il n’est pas du tout exclu que le Mali ait profité de cette visite pour conseiller à son voisin de renforcer l’axe “Ouagadougou-Moscou”. Ce qui signifie moins de coopération avec la France. En tout cas, les drapeaux russes sont devenus de plus en plus visibles dans les rues de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, par exemple », poursuit RFI à ce sujet.
Évidemment après l’expulsion de Barkhane et de la France, la plus grosse crainte s’agit de nouvelles relations que le Burkina pourrait nouer avec la Russie ou encore l’Iran.
Mais le chemin est déjà tracé et ce n’est que le début de la création d’une alliance interafricaine avec l’appui de pays comme la Russie et l’Iran. Après tout, les drones russes et iraniens ont déjà fait leur preuve sur divers fronts.
La résistance africaine n’est qu’à son début.
2. Niger : Barkhane bientôt expulsée de son dernier refuge ?
Barkhane est en débandade totale et tente sa dernière carte au Niger et c’est en « offrant » de soi-disant nouveaux équipements militaires que cette force colonialiste tente de redorer son blason.
« Dans le cadre de la coopération entre l’Union européenne et le Niger, la délégation de l’Union européenne au Niger a remis officiellement, ce mercredi 25 janvier 2023, à la commission nationale des droits humains (CNDH) les clés de 3 véhicules stations wagons tout terrain et de 3 autres au ministère de la Justice.
C’est le Président de la Commission nationale des Droits Humains, M. Maty El hadji Mousa qui a présidé la cérémonie de réception en présence de la Cheffe de la section politique, presse et information de la délégation de l’Union européenne au Niger, de la vice-présidente de la CNDH, du procureur de la République et de plusieurs autres invités. »
Ce n’est qu’un cadeau empoisonné envoyé à un Niger dont le peuple n’exige qu’une chose : le départ des forces étrangères.
Ce genre d’offres ne piègent plus le peuple nigérien, un peuple pour qui la seule solution de la stabilité du pays est le départ des forces étrangères comme cela a été le cas au Mali et au Burkina Faso.
Le Niger tout comme le Mali et le Burkina et en dépit de la présence de la grande base US à Agadez, a jusqu’ici fait échec aux plans néo-colonialistes. D’ailleurs les protestations de Nigériens qui dans la foulée de la résistance des Burkinabés dans le village de Kaya à l’invasion de Barkhane ont décidé de barrer la route aux forces d’occupation portent exactement sur l’opposition à la présence des bases occidentales à travers leur pays.
En effet actuellement, de plus en plus de pays d’Afrique montrent leur volonté de sortir du joug du néocolonialisme afin de préserver leur souveraineté. Les populations africaines, les gouvernements, les armées nationales s’unissent de plus en plus et forment un rempart au néocolonialisme.
3. Cameroun : qui souffle sur les braises de la « crise anglophone » ?
Le gouvernement camerounais a annoncé, lundi 23 janvier, qu’il n’avait mandaté « aucun médiateur externe » pour « faciliter » des négociations destinées à mettre un terme au conflit entre les groupes armés séparatistes et les forces gouvernementales, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Que se passe-t-il dans cette région et que mijotent les forces étrangères dans cette région ?
Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.
