L’actrice française Isabelle Adjani a déclaré qu’elle n’avait jamais demandé aux femmes voilées d’enlever leur voile par solidarité avec les Iraniennes, a rapporté le site d’information iranien Nour News.
Invitée dans C à Vous sur France 5, la comédienne française Isabelle Adjani est notamment revenue sur sa polémique sur le port du voile des femmes en Iran.
Un article publié par franceinfo ce lundi 9 novembre rapportait « l'appel » d'Isabelle Adjani aux femmes à « lever le voile » en signe de solidarité. Invitée dans C à Vous sur France 5 ce lundi, Isabelle Adjani a réagi à la polémique et a démenti. La comédienne a déclaré : « Là où j'ai été assez déstabilisée et mécontente, c'était d'entendre dans l'émission de M. Morandini que j'appelais les femmes à enlever leur voile. C'est absolument ridicule. »
« Quand Morandini dit que j'appelle toutes les femmes à enlever leur voile par soutien à la contestation en Iran... C'est ridicule ! J'ai beaucoup de mal avec ce journalisme, je me demande pourquoi il n'y a pas un comité d'éthique au CSA ! »
Cela intervient alors que la représentante permanente adjointe de l'Iran auprès des Nations unies, Zahra Ershadi, a critiqué lors du débat public du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité en octobre, les efforts de l'Occident pour politiser la question des droits des femmes en Iran.
Elle a condamné certains États occidentaux pour avoir politisé la question des droits des femmes, soulignant que les femmes iraniennes savent comment s'engager pacifiquement avec le gouvernement et n'ont pas besoin de tuteur.
« Je voudrais répondre à certains pays occidentaux qui ont abusé de cette question pour faire des allégations infondées contre mon pays tout en réclamant le soutien du droit des femmes iraniennes », a-t-elle déclaré.
« Nous dénonçons ces allégations qui ne sont rien d'autre qu'une tentative politique de politiser les droits des femmes car nous ne voyons aucune bonne foi dans ces États pour soutenir les femmes iraniennes compte tenu de leur hypocrisie, de leur double standard et de leur application sélective des droits humains », a-t-elle souligné.
Des émeutes ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort de Mahsa Amini. La jeune femme de 22 ans s'est évanouie dans un poste de police de la capitale, Téhéran, et a été déclarée morte trois jours plus tard dans un hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort de Mahsa Amini était due à une maladie plutôt qu'aux prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux du corps.
Les émeutes se sont déchaînées à travers le pays. Les fauteurs de troubles ont reçu un large soutien des puissances occidentales, en particulier des États-Unis. De nombreux dégâts et préjudices ont été causés aux biens publics et aux forces de l’ordre.
Fin octobre, le ministère iranien du Renseignement et l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont publié une déclaration conjointe qui pointe du doigt les services d’espionnage étrangers, dont la CIA, dans l’orchestration des violences et émeutes en Iran. Ils estiment que les médias étrangers ont diffusé des informations erronées et falsifié la séquence des événements qui ont conduit à la mort de Mahsa Amini avant même que les résultats de l'enquête officielle sur l'incident ne soient divulgués.
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