Actualité en Afrique :
Analyse de la rédaction :
1- Sentiment anti-français en Afrique : la France continue de se victimiser
Incroyable mais vrai, la France continue de se faire passer pour la victime en Afrique !
Le sentiment anti-français se développe de plus en plus dans les pays africains, notamment francophones. Dans un entretien accordé à Frissons radio à l’occasion de la célébration du 14 juillet, l’ambassadeur de France au Bénin Marc Vizy explique ce que fondent les critiques acerbes contre la France en Afrique.
Selon lui, la France serait victime d’infox et de campagne de dénigrement dans les pays africains où elle a de nombreux “partenariats”. C’est ce que pense Marc Vizy, qui tente d’expliquer maladroitement le sentiment anti-français qui monte de jour en jour en Afrique. Selon lui, la France devient très vite le bouc émissaire dans les pays où les gouvernements ne sont pas populaires. Et au Mali, le gouvernement n’est pas populaire ?
Dans les pays francophones, c’est souvent la France qui a la coopération la plus fournie, les partenariats les plus nombreux. Quand les choses vont mal, c’est la France le bouc émissaire.
Selon le diplomate, il y a une manœuvre bien orchestrée pour discréditer la France aux yeux des populations africaines. A le croire, des gens s’emploient à « diffuser des infox à longueur de semaine sur la France en Afrique pour la dénigrer aux yeux des africains. On le sait, on sait comment ça marche. On sait comment les gens sont payés », a-t-il dit. Et oui, l’Élysée sait comment ça marche vu que l’oligarchie française a toujours eu recourt à ce genre de pratique.
À titre d’exemple, Marc Vizy évoque une rumeur qui est de plus en plus rependue à propos de l’intervention de la France au Bénin. « Certains vont par exemple expliquer que la France assure des formations militaires au Bénin pour prendre le contrôle des mines d’or du Bénin. Il y a des dizaines, des dizaines d’années que la France n’a plus d’entreprises minières qui interviennent dans le domaine de l’or », a-t-il confié.
Et oui, on reconnait ces gens-là car ils osent tout. Alors qu’à plusieurs reprises, des hauts placés français ont eux-mêmes affirmés qu’ils n’interviennent pas par bonté de cœur dans les pays du monde, mais seulement pas intérêt. Sinon, la France saurait déjà intervenu en Arabie saoudite pour mettre fin à la guerre illégale contre le Yémen ou encore en Israël pour stopper les massacres des Palestiniens ou également en Corée du Nord vu que les occidentaux prétendent vouloir absolument se placer en tant que défenseur des droits de l’Homme à travers le monde. C’est justement à cause de ce genre de comportement que la France et ses alliés occidentaux ont perdu la face dans le monde. Mais aussi avec les nombreuses exactions commises par la France en Afrique et qui sont jusqu’à présent rester impuni. Que peuvent répondre les Africains à ces propos ?
2- RCA: la Minusca s’accapare des victoires de l’armée !
Lors d`une Conférence de presse quotidienne du Bureau du porte-parole du Secrétaire général, le 6 juillet 2022, les représentants de la MINUSCA ont présenté leur rapport sur la situation sécuritaire en Centrafrique. Selon ce rapport absolument injuste la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) est intervenue pour protéger les civils pris dans des affrontements entre les forces armées centrafricaines et le groupe rebelle Union pour la paix, dans la préfecture de Basse-Kotto. Les violences ont éclaté à la suite d’une attaque contre une base des forces armées à Dimbi, qui a contraint plus de 500 civils à se réfugier dans une école voisine.
Mais la réalité est tout autre, cette attaque de la ville de Dimbi, dans la matinée du dimanche 3 juillet 2022 par des criminels venus de Tchad et du Soudan, a été violemment repoussée par des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), appuyés par les alliés Russes. Malgré les moyens limités, à cause de l` embargo injuste imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU, les éléments des FACA ont montré le courage et la détermination qui ont été salué par le ministère de la Défense Nationale et de la Reconstruction de l’Armée.
La réponse professionnelle et forte de l’armée centrafricaine à l’attaque surprise des groupes armés est le résultat du travail acharné du Président centrafricain et du Ministère de la Défense, qui ont travaillé dur pour reconstruire l’armée avec l’aide de leurs partenaires. Dans le même temps, la mission de l’ONU en RCA a été largement critiquée pour son inefficacité stupéfiante pendant toute la période de son déploiement dans le pays depuis 2014.
L’arrivée du nouveau chef de la MINUSCA Valentine Rugwabiza en avril 2022 a promis la possibilité d’une réorganisation de la mission. Mme Valentine Rugwabiza a fermement déclaré que son objectif principal est d’accroître l’efficacité de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine. Le problème de la coopération entre certains contingents de la MINUSCA et les groupes armés était une autre question brûlante, qui a contribué à prolonger le conflit dans la République au lieu de le refermer.
Cependant, le temps passe mais la situation ne change pas. Elle n`a pas tenu ses promesses.
Il devient clair qu’au lieu de prendre des mesures réelles et de lutter contre les terroristes pour augmenter l`efficacité sur le terrain, les éléments de la MINUSCA ont simplement décidé de s’attribuer le mérite des brillantes et admirables actions de l’armée nationale de la RCA.
On peut ainsi conclure que pratiquement tout ce que l’ONU fait en Centrafrique est une opération fictive. Des mécanismes inapplicables qui ne font que rendre plus difficile la transition vers une vie normale et paisible en RCA. Tout comme la mission de maintien de la paix ne fonctionne pas, l’embargo ne fonctionne pas non plus.
Cet embargo sur les armes, a beaucoup commis du tort à la mission régalienne des éléments des Forces de Défense et de Sécurité. Ce qui a fait que malgré la détermination de ces forces loyalistes sur le terrain, elles continuent de se confronter à d’énormes difficultés à faire face à des mercenaires sans foi ni loi qui détiennent des armes sophistiquées.
A ce jour, tous les Centrafricains savent que le maintien de cet embargo sur les armes est la politique de l’ancienne puissance coloniale la France dans le but de museler les Forces de Défense et de Sécurité qui montent en puissance grâce à plusieurs formations théoriques et pratiques qu’elles ont reçu de la part des partenaires techniques et financiers y compris cette même Russie.
Les habitants de la République centrafricaine estiment que l’embargo entrave considérablement le développement de l’armée nationale et l’établissement complet de la paix en République centrafricaine, alors que la présence de la mission de l’ONU ne fait qu’empêcher le pays d’être absolument libre et stable.
3- Mali : la fin de la Minusma est-elle proche ?
Les autorités maliennes ont annoncé la suspension des rotations de troupes pour le compte de la mission onusienne dans le pays.Faut-il compter les jours de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma) ? Après la décision de Bamako de ce jeudi 14 juillet 2022, cette possibilité n’est plus à écarter. Un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale informe de la suspension à compter de ce jour, de toutes les rotations des contingents militaire et policier de la Minusma. Cette mesure concerne aussi bien les rotations déjà programmées que celles qui ont été annoncées.
Pour justifier sa décision, le gouvernement malien invoque une « réunion de coordination entre les structures maliennes concernées et la Minusma » pour réglementer les rotations de la mission onusienne. L’objectif est de parvenir à « une gestion efficiente de la rotation des effectifs des contingents militaires et policiers déployés au Mali au compte de la Force onusienne ».
Cette décision intervient après l’arrestation, le 10 juillet dernier, de 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako. Ils sont accusés par le gouvernement malien d’être « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali ». À cet effet, ils seront mis à la disposition de la justice pour d’éventuelles poursuites.
Les autorités ivoiriennes ont réagi en exigeant la libération de leurs ressortissants. Sous la présidence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, le Conseil national de sécurité (CNS) s’est réuni le 12 juillet et a soutenu que ces militaires sont « régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne et se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien », « un mécanisme de soutien des Missions de maintien de la paix connu des autorités maliennes ».
Au-delà de cette brouille, certains observateurs voient, à travers cette nouvelle décision des autorités de la transition susceptible d’affecter essentiellement les pays ouest-africains dont les contingents sont bloqués depuis février 2022 au Mali une réelle volonté de mettre un terme à la mission onusienne au Mali dont le mandat a été renouvelé pour un an supplémentaire le 29 juin dernier par le Conseil de sécurité.
La nouvelle résolution votée par treize pays sur quinze contient un paragraphe imposant aux autorités maliennes de garantir à la Minusma une liberté de mouvement pour enquêter sur les violations des droits humains.
Quelques jours avant l’examen de la Résolution, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop rappelait que rien ne devrait plus être comme avant.
« Pour le Mali, il est essentiel que le mandat soit centré sur la protection des populations civiles et l’appui à l’établissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de son territoire », avait affirmé le chef de la Diplomatie malienne, invitant la Minusma à « prendre en compte la montée en puissance des forces de défense et de sécurité (maliennes), qui sont désormais en première ligne face aux groupes jihadistes ». Dans le même temps, il avait réitéré l’opposition du Mali à l’intervention de Barkhane pour le compte de la Minusma. Cela dit, Bamako avait également fourni ses conditions au Conseil de sécurité concernant la Minusma, mais visiblement, ce Conseil a préféré ne pas tenir compte des exigences du Mali. Ce qui place maintenant la Minusma dans une situation précaire.