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Au Burkina Faso, peu importe le pouvoir en place ou les colons dans les coulisses, c’est le peuple qui dirige le pays !
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Niger/Burkina : des militaires français encore bloqués !
Au Niger tout comme au Mali, les populations continuent à se soulever et bloquer les convois militaires français.
Des informations qui visiblement ont été étouffées et passées à la trappe dans les médias ont fait part de heurts entre manifestants et militaires français.
Au moins 2 personnes sont mortes dans l’ouest du Niger après qu’une colonne militaire française en route vers l’est du Mali a été arrêtée par des manifestants opposés à la présence de la France en Afrique de l’Ouest. Le même convoi a été accusé d’avoir tiré sur quatre manifestants au Burkina Faso la semaine dernière.
Les militaires français, de leur côté, n’hésitent même plus avant de tirer sur les populations africaines.
La peur d’un soulèvement de la population a toujours été la hantise des colons, et ce soulèvement est bel et bien présent.
Ceux qui sont au pouvoir en Afrique n’ont plus le choix, ils ne peuvent plus aller à l’encontre de la population.
Les troupes d’occupation occidentale sont en très mauvaise posture, car ils essayent de se maintenir dans les pays du Sahel alors que c’est maintenant difficile. Ils ne pourront pas tuer l’entièreté de la population même si c’est leur désir au plus profond d’eux.
Le seul chemin, c’est bien celui que les populations du Sahel leur ont tracé, à savoir, le chemin de la sortie.
2. Mali : dehors le Danemark !
Le Mali poursuit toujours son combat pour la souveraineté du pays, et dans ce cadre, Bamako ne laisse plus rien passer.
La France qui est poussée vers la sortie, l’Allemagne, la Suède et d’autres alliés occidentaux sont chacun leur tour priés d’emboîter le pas à la France dans le chemin vers la porte de sortie.
Certains pays occidentaux, sous l’effet de la panique, continuent toutefois d’envoyer des troupes, histoire de ne pas laisser la place vide. Et c’est le cas cette fois-ci du Danemark qui est pris la main dans le sac. Personne n’était évidemment au courant lorsque les pays occidentaux envoient des troupes militaires en piétinant la souveraineté de l’Afrique, en oubliant visiblement que Bamako n’est plus là pour laisser passer une telle chose. Le gouvernement malien a donc invité le Danemark à retirer immédiatement son contingent de forces spéciales du territoire de la République du Mali.
Voici le Communiqué :
« Le gouvernement de la République du Mali a constaté avec étonnement le déploiement sur son territoire d’un contingent de forces spéciales danois au sein de la force’ Takuba »
Le gouvernement souligne que ce déploiement est intervenu, sans son consentement et sans considération du protocole additionnel applicable aux partenaires d’opération européens devant intervenir au Mali dans le cadre de la force Takuba » lequel prévoit la conclusion d’un accord bilatéral entre la République du Mali et les pays partenaires.
Par conséquent, sans préjudice des relations d’amitié et de coopération fructueuse entre la République du Mali et le Danemark, le gouvernement de la République du Mali invite la partie danoise à retirer immédiatement ledit contingent du territoire de la République du Mali.
Le gouvernement, tout en exigeant sa gratitude et ses remerciements à tous ses partenaires intervenants dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, leur rappelle la nécessité de l’obtention préalable de l’accord des autorités maliennes avant tout déploiement au Mali.
La France et ses alliés sont dans de beaux draps et elle est toujours dans le déni.
Les positions de la France sont sévèrement compromises, ce qui fait que pour elle, n’importe qui est la bienvenue dans les alliés sous l’étiquette de Takuba.
Actuellement, la France est très affaiblie en Afrique de l’Ouest, suite aux soulèvements des populations du Sahel, les nombreuses dénonciations des autorités maliennes concernant la politique de la France en Afrique et leur implication dans l’insécurité au Sahel. Il serait grand temps de porter un coup de grâce à la présence française et les mettre dehors. La venue de ce contingent danois est la preuve que Paris ne veut pas lâcher le Mali et qu’il prépare quelque chose contre Bamako. Les manifestations contre la France se multiplient et elles dépassent même les frontières maliennes. Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a des preuves concernant l’association de la France avec les groupes terroristes, les accords inégaux qui enchaînent le Mali. Il serait temps que le Mali porte un dernier coup à la présence française.
Ces derniers jours, la base militaire française de Gao a été visée par des roquettes, celle de la Minusma à Ménaka également… les occidentaux se sentent plus que jamais en danger. Selon beaucoup de sources, l’attaque à Gao serait une false flag, par contre celle de la Minusma serait véridique. Certains médias ont même annoncé que ce sont des attaques terroristes, et que donc, pour la première fois, les terroristes attaquent Barkhane et la Minusma. Ce qui ressemble tout à fait à une false flag, car tout le monde le sait bien, les groupes terroristes ne se sont jamais attaqués à leur maître, sauf si cela fait partie de leur plan.
En bref, il serait impératif de mettre un terme une bonne fois pour toutes à la présence militaire occidentale au Mali et même dans toute l’Afrique.
3. Burkina : le vrai pouvoir est aux mains du peuple !
Au Burkina Faso, le coup d’État a bel et bien eu lieu, et selon les propos d’Emmanuel Macron, le président Kabore serait en bonne santé.
Un coup d’État et des réactions différentes comme toujours. La Communauté internationale a condamné le Coup d’État, par principe, mais visiblement, la France a montré une position assez sûre d’elle.
Voici les propos du président français Emmanuel Macron :
La France comme vous le savez est présente dans la région pour lutter contre le terrorisme. Et de manière constante, je suis attaché à être aux côtés des instances régionales. La Cédéao a condamné dès hier ce nouveau coup d’État, en effet, mené par des militaires. Et le président Kaboré ayant été démocratiquement élu par son peuple à deux reprises, la France soutient la position de la Cédéao. Notre priorité est évidemment que d’abord, son intégrité physique soit préservée et que le calme puisse être maintenu. Il est aujourd’hui trop tôt pour rentrer plus en détail, si je puis dire, dans la caractérisation de la situation au Burkina Faso. Et il est clair que cette situation demeure préoccupante compte tenu de ce qui s’est passé depuis l’été 2020 au Mali, de ce qui s’est passé ces derniers mois en Guinée. Et je pense que la région doit être appuyée dans sa volonté de maintenir des transitions civiles et des élections démocratiques. À côté de cela, je veux ici rappeler que notre priorité dans la région est évidemment de continuer de lutter contre le terrorisme islamiste qui continue à faire des ravages au Mali, mais également au Burkina Faso qui a été l’objet de nombreuses attaques terroristes ces derniers temps. D’ailleurs, quand on regarde les revendications, les motivations des putschistes, il est clair que la situation sécuritaire et les coups qui ont été portés à la fois à l’armée et à la population civile par ces groupes terroristes sont un déterminant de cette rébellion. Donc, notre volonté est en lien étroit avec la Cédéao d’une part, mais l’ensemble des États partie prenante, ce qu’on a appelé l’Initiative d’Accra, de lutter contre toutes les formes de terrorisme dans la région, et d’être aux côtés des États et des populations.
Il ne faut pas sous-estimer la fatigue et l’épuisement que créent des attaques permanentes de groupes terroristes qui viennent affaiblir les forces armées d’une part et qui viennent aussi profondément fragiliser le lien avec la population et les institutions légitimes. Donc, c’est aussi pour cela que si nous voulons lutter pour l’éducation, l’émancipation économique, la stabilité dans ces pays démocratiquement élus et pour la souveraineté des États, il est important de continuer d’intensifier la lutte contre le terrorisme.
Je n’ai pas plus d’informations que celles qui ont été transmises. Il m’a été confirmé hier soir qu’il était en bonne santé et qu’il n’était pas menacé. Je souhaite que ce soit vraiment ça qui soit garanti officiellement dans les prochaines heures et que nous veillions collectivement à ce qu’il soit placé en sécurité lui et sa famille. »
Visiblement, le ton à l’air d’être différent par rapport au coup d’État qu’il y a eu au Mali.
Cette fois-ci, Paris ne demande pas que les militaires relâchent l’ancien président Kaboré et que les militaires lui rendent le pouvoir comme cela a été le cas au Mali.
Beaucoup nous dirons que ce coup d’État était populaire et d’autres que c’est la France ou encore les États-Unis qui sont derrière cela, la question n’est même pas là. Populaire ou non, il est clair que la France, tout comme au Mali, va tenter de s’accaparer de la situation pour renforcer ses positions dans le pays. Une sorte de garantie que Paris voudrait s’offrir, pour le cas où si elle se fait définitivement chasser du Mali, elle puisse encore s’implanter au Burkina et ne pas entièrement perdre pied au Sahel.
Peu importe qui prend le pouvoir, le peuple burkinabé ne peut plus du tout être berné.
Si le nouveau pouvoir au Burkina Faso ne suit pas le peuple burkinabé, qui est maintenant tous des fils et filles de Sankara, il est clair qu’ils ne pourront pas du tout rester longtemps. Le choix est entre leurs mains. Même si la France a aidé ces militaires à prendre le pouvoir ou non, actuellement, il serait très difficile, voire même impossible, de nager à contre-courant de la population burkinabé. Ces dernières années, le peuple a récupéré sa souveraineté et ce ne sera pas demain la veille qu’il va la perdre.