Suite à l’avancée des forces fédérales éthiopiennes dans le sud-est d’Amhara et au retrait complet des forces du Tigré toutes les régions d’Amhara sont à nouveau sous contrôle fédéral.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Burkina Faso : quand les forces populaires font peur à l’Occident
C’est honteux quand RFI détourne un concept aussi sacré que la résistance burkinabé à l’occupation française et à ses mercenaires dits terroristes takfiristes pour en faire l’une de ses infos publiées ce 25 décembre, jour de Noël :
« Burkina Faso : mort de Soumaïla Ganamé dit Yoro, volontaire pour la défense de la patrie »
C’est d’autant plus honteux que la dernière confrontation occupation française/peuple burkinabé remonte au 20 novembre, lors duquel, un convoi militaire français qui faisait route vers le Niger a été bloqué à Kaya, dans la région Centre-Nord du Burkina Faso, par des manifestants qui protestaient contre la présence de la France au Sahel.
Un face à face qui a très rapidement gagné tout le Sahel où Nigériens et Maliens aussi se sont mis comme les Burkinabés à chasser l’armée française à coup de pierre ; soldats, drones et avions Mirage 2000 compris.
Cet héroïque face à face qui a rappelé aux peuples du Moyen-Orient des scènes de guerre asymétriques dans les rues des villes irakiennes contre les Yankees, ou en Syrie voir au Yémen, là encore ciblant les occupants occidentaux, a été d’autant plus mortifère pour Barkhane et Cie qu’il a débouchée sur une exigence très claire de l’État burkinabé à savoir la révision voire la révocation des accords militaires et sécuritaires entre le Burkina et la France, accords qui comme chacun le sait ont largement facilité les infiltrations massives des terroristes depuis la Libye au Sahel, l’occupation des terrains entiers de ces pays par une France et une OTAN qui, sous prétexte d’avoir à aider les armées sahéliennes, n’ont fait que déployer leurs bases et machines de guerre à l’intérieur des États souverains.
Après tout, le clan occidental n’a pas un très bon souvenir des forces populaires, puisqu’au Moyen-Orient où les Syriens ou encore les Yéménites ont formé des unités de forces populaires, les plans divisionnistes et déstabilisateurs sont tombés à l’eau.
Que RFI pleure le résistant Soumaïla Ganamé dit Yoro ; ce n’est à vrai dire qu’une honteuse revendication : celle du meurtre d’un Soumaïla et des Soumaïla qui en bon héritier de Thomas Sankara ont pris des armes contre les armées d’occupation et leurs avatars terroristes, faisant capoter le G-5 Sahel, les missions onusiennes, Barkhane aux côtés des armées nationales africaines... Tout ceci parce que les forces populaires sont parvenues à sécuriser les régions déstabilisées en quelque mois, ce que les forces étrangères n’ont pas réussi à faire pendant des années. La force d’occupation ne peut plus tolérer le retour en force des armées nationales étant donné que le peuple africain soutient lui aussi son armée et exige de plus en plus le retrait des forces étrangères.
2. Mali/France : partir ou... partir ! Telle est la question !
« Les mises en garde de la France et de ses partenaires européens engagés avec elle au Sahel, ainsi que celles des États-Unis et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao] n’auront eu aucun effet sur les autorités de transition maliennes ». Ce paragraphe n’est pas retiré d’un article écrit par Zoom Afrique ou quelconque média de résistance, mais d’Opex.360 médias mainstream !
Le Mali a depuis quelques mois commencé son nouveau chemin et a à plusieurs reprises prouvé qu’aucune menace ou pression occidentale ne lui fera peur !
En effet, c’était la semaine dernière, et alors que la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali a entrepris de renforcer son effectif avec quelques milliers d’hommes supplémentaires, que le gouvernement du Mali a opposé un refus catégorique.
Une situation qui a clairement frustré les États-Unis ou autrement dit les a pris de court au point même qu’ils se sont mis à menacer le Mali ! De son côté, la France, l’alibi des USA, a publié le 23 décembre, soit environ une semaine après la force française Barkhane a rétrocédé son emprise de Tombouctou aux Forces armées maliennes a « condamné fermement le déploiement de mercenaires sur le territoire malien ». Et d’estimer que ce déploiement « ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale, mener à une aggravation de la situation des droits de l’homme au Mali, menacer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et entraver les efforts de la communauté internationale pour assurer la protection des civils et apporter un soutien aux forces armées maliennes ».
« En outre, l’arrivée du groupe Wagner au Mali est de nature à remettre en cause tous les efforts consentis jusqu’ici pour “européaniser” l’action militaire au Sahel que ce soit via le groupement de forces spéciales Takuba ou la mission européenne de formation des FAMa [EUTM Mali]. À noter que l’Allemagne a déjà fait connaître son intention de relocaliser ses instructeurs engagés dans cette dernière dans un autre pays de la région en avançant des impératifs de sécurité », lit-on ensuite sur Opex360.
Ceci montre clairement que le fait que le Mali a commencé à surveiller de près les contingents militaires occidentaux, ils ont pris la fuite et plié leur bagage. L’Occident n’a pas encore compris que ni l’Afrique ni les pays du bloc de l’Est ne veulent plus de leur soutien, de leur ingérence, de leur arrogance et de leur mépris envers les populations. Ce temps est révolu, mais quand le comprendront-ils, là est la question.
L’Occident a perdu, les peuples malien et sahélien ont fait leur choix, et leur décision est irrémédiable. Les Occidentaux doivent quitter le Mali et le continent au plus vite.
3. Éthiopie : Abiy Ahmed triomphe, l’axe US-OTAN en panique
Suite à l’avancée des forces fédérales éthiopiennes dans le sud-est d’Amhara et au retrait complet des forces du Tigré toutes les régions d’Amhara sont à nouveau sous contrôle fédéral.
En effet les forces fédérales qui ont réussi à dicter à nouveau leur supériorité sur le terrain aux forces tigréens en 15 jours et ont réussi à débarrasser toutes les zones restantes de l’État d’Amhara des forces de Tigré.
Debretsion Gebremichael, chef de la région du Tigre et du Front de libération du Tigre (TPLF), a envoyé une lettre aux Nations Unies il y a trois jours déclarant qu’il avait ordonné à toutes ses forces de se retirer à la frontière du Tigre. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, Debrecen a reproché à la communauté internationale de ne pas avoir protégé les vies civiles, citant « les drones fournis par des puissances étrangères » comme l’une des principales raisons de sa décision et appelant à un cessez-le-feu.
Un point important de la récente guerre en Éthiopie est l’utilisation efficace des drones. La récente guerre en Éthiopie a clairement montré que l’utilisation efficace des drones de combat peut complètement changer l’issue des batailles. Cela sera crucial pour les pays dont les forces aériennes sont plus faibles. Abyi Ahmad avait acheté des drones à des pays comme la Turquie, les Émirats arabes unis et l’Iran, et au cours du mois dernier, l’utilisation de ces drones achetés a complètement changé la donne poussant les forces du Tigre de se retirer de différentes régions.
Avec Luc Michel, géopoliticien nous sommes revenus sur cette victoire.