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Les USA ont peur de la présence russe au Mali et c’est le moins qu’on puisse dire.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Mali : les USA doublés par la Russie
Les États unis menacent le Mali ! Les USA ont peur de la présence russe au Mali et c’est le moins qu’on puisse dire :
« L’Amérique adresse un avertissement au Mali. Le département d’État s’inquiète d’un possible recours des autorités de Bamako au groupe de mercenaires russes Wagner. D’après les États-Unis, une telle décision serait non seulement très coûteuse, mais aurait aussi des conséquences potentiellement graves, comme en Libye ou en Centrafrique », lit-on sur RFI.
Et pour cause ? Dans son communiqué du mercredi 15 décembre, le département d’État estime que cet argent (10 millions de dollars par mois) serait mieux utilisé à aider les forces maliennes à combattre le terrorisme ou pour les services publics. Selon le texte, le groupe Wagner, qui fait l’objet de sanctions américaines, est connu pour déstabiliser et appauvrir les pays dans lesquels il opère. Et le communiqué de citer les exemples de l’Ukraine, de la Syrie, et plus proche du Mali, de la Libye et de la Centrafrique.
Ce communiqué des USA est d’autant plus ridicule quand on sait que des années d’occupation occidentale, des années de soi-disant aide et entraînement militaire à ce pays, des années de soi-disant aide économique au Mali, n’ont mené le pays que vers la misère, le chaos, l’instabilité et l’affaiblissement de ses forces armées.
On a l’impression que Paris ne montre pas d’inquiétude, mais plutôt que Paris avec son allié Washington assure plutôt ses arrières et tenterait par la même occasion de porter un coup à la Centrafrique.
Tout comme le plan états-unien est de discréditer la présence chinoise en Afrique, c’est ce qui se passe notamment en RDC et en Guinée. Et pourrait-on réellement croire que par rapport aux Russes, il n’y aurait pas de plan ? On le voit déjà dans les nombreuses campagnes de désinformation contre la présence russe en Centrafrique, mais visiblement ce qui change maintenant, c’est que l’axe occidental passe à l’action. La multiplication des tentatives et des coups d’État, l’offensive des terroristes sur le continent nous amène à penser cela.
Le fait que le communiqué américain évoque des pays comme la Syrie et la RCA comme exemple pour convaincre l’auteur des conséquences « néfastes » que la présence russe pourrait avoir pour le Mali, ne rend que plus ridicule ce communiqué.
En Syrie tout comme en RCA, c’est en se tournant vers des alliés fiables tels que l’Iran et la Russie, et c’est en se basant sur leur souveraineté que ces pays ont réussi à se débarrasser du joug des Occidentaux.
Un remake du scénario centrafricain ou syrien fait donc très peur à cet axe.
Mais les choses ne s’arrêtent pas là et la crainte USA-OTAN face à une présence russe au Mali s’explique également par cette information :
« Wagner, dont les membres sont déjà stationnés au Mali, a mis en fuite plusieurs centaines de soldats français, les obligeant à quitter leurs camps dans la zone de Kidal et Tesalit, ainsi que la base militaire de Tombouctou ».
« Les troupes françaises ont quitté mardi une base militaire clé dans la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali. », rapporte France 24.
Compte tenu des informations publiées par des membres de sociétés militaires privées russes, il existe déjà actuellement des militaires russes au Mali, dont la présence a contraint la France à quitter immédiatement cet État africain.
Le Mali et même le continent tout entier récupérera sa vraie souveraineté lorsque le cordon avec les puissances coloniales sera entièrement coupé, et c’est entre les mains de la population africaine.
2. La RCA met en échec l’empire :
La RCA met en échec l’empire. En jouant la carte de Wagner, Touadéra remporte une grande bataille : celle d’apprendre aux colonialistes les choix souverains des États africains…
L’Union européenne a annoncé, mercredi 15 décembre, suspendre sa mission de formation de l’armée nationale en raison « du contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner sur les Forces armées centrafricaines » (FACA). La décision été prise il y a deux semaines, en prélude aux sanctions ciblant l’organisation et plusieurs de ses membres, dont le conseiller du président centrafricain, Valery Sakharov, pour des exactions commises à travers le monde. La mission de formation de l’UE avait été lancée en 2016 après le départ de l’opération militaire française Sangaris.
Le rapport européen va jusqu’à poser ses conditions pour lever ses sanctions : « D’abord, la garantie que les unités ne passent pas sous contrôle Wagner. Ensuite, un meilleur encadrement du recrutement. Et enfin, des garanties que les unités formées seront intégrées de manière cohérente dans l’armée nationale », lit-on sur RFI.
Voilà comment les instances occidentales traitent les affaires africaines. Un modus operandi qui est mis en place depuis des décennies sur le continent africain afin de préserver les groupes rebelles ou les terroristes sur le continent comme levier de pression contre les États africains.
En rappel, l’armée française qui occupait la Centrafrique de 2013 à 2016 sous la bannière de l’opération Sangaris qui était censée sécuriser le territoire centrafricain, le résultat était bel et bien le même qu’avec l’opération Barkhane dans le Sahel. Ces opérations se sont soldées par une montée de l’insécurité dans le territoire et même dans la région. De plus, en Centrafrique, cela a anéanti l’armée nationale centrafricaine. Le pays était occupé par l’armée française et l’insécurité ne faisait qu’augmenter. Avec l’arrivée du président Faustin Archange Touadera épauler par son équipe, mais surtout par la population, la situation s’est nettement améliorée. D’autant plus que Bangui a préféré se tourner vers le bloc de l’Est pour créer des alliances afin de redresser la situation sécuritaire du pays. Et c’est ce qui s’est passé. Les FACA avec l’aide de la Russie ont repoussé les offensives rebelles qui criaient haut et fort leur volonté de « marcher sur Bangui ».
La France et l’ONU tentent toujours de récupérer des points stratégiques du pays pour garder la RCA dans une déstabilisation sécuritaire dégradante afin de conserver les leviers de pression et de soumission contre le gouvernement de Bangui. Mais l’Occident oublie que la population centrafricaine est unie à son gouvernement, et que c’est cette union qui a gagné face aux tentatives de déstabilisation. Ce qui fait que Bangui ne pliera pas et continuera de préserver la souveraineté et l’intégrité de la Centrafrique.
3. Libye : coup d’État ?
Le correspondant RT rapporte que des groupes armés ont attaqué le siège du Conseil présidentiel libyen à Tripoli ce mercredi soir.
Selon le site d’information libya Akhbar des groupes armés cherchaient à contrôler des zones proches du siège du Premier ministre à Tripoli.
Que se passe-t-il en Libye ? Luc Michel, géopoliticien nous explique ceci.