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Ces ONG qui s’en prennent à l’armée tchadienne ne le font pas tant contre les putschistes et les pouvoirs de transition, que contre cette frange au sein de l’armée qui reste fidèle à l’ex-président Idriss Deby, et qui n’en reviennent toujours pas comment un fidèle allié de la France a été si froidement liquidé de façon aussi perfide.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Tchad : qui veut la peau de l’armée ?
Ces ONG qui s’en prennent à l’armée tchadienne ne le font pas tant contre les putschistes et les pouvoirs de transition, que contre cette frange au sein de l’armée qui reste fidèle à l’ex-président Idriss Deby, et qui n’en reviennent toujours pas comment un fidèle allié de la France a été si froidement liquidé de façon aussi perfide.
En effet le contenu de ces rapports de ces ONG revient sur la racine des divergences qui ont fait que la France a tué Déby : Colère de Bohoma, opération spectaculaire qui a totalement discrédité l’hypothèse d’une présence de force occidentale au Sahel, égale la sécurité.
Pour les putschistes qui se sont retranchés derrière le fils Déby et qui tire ses ficelles, il est important d’expurger l’armée tchadienne l’une des plus puissantes du Sahel avec ses officiers militaires qui ont fait échec aux terroristes takfiristes liés aux agences de renseignements occidentaux, et ce, en à peine une semaine.
C’est à peu près le sort qu’ils ont réservé à l’armée ivoirienne à la sortie de leur intervention militaire de 2010-2011 et après que leur pion Ouattara a été propulsé au sommet de l’état
Réforme de l’armée, dégraissage, digitalisation des forces militaires. Ce sont toutes des expressions utilisées quand une puissance d’occupation comme la France se désespère de ses moyens classiques pour liquider une armée africaine.
Celle du Tchad se trouve en tête des priorités de la France maintenant qu’elle annonce être le bras exécutant des Américains au Sahel, et dit ne plus vouloir agir pour ses propres comptes.
Au lac Tchad, où cette armée sait comment démanteler les cellules terroristes, il revient à la France atlantiste de faire sauter les verrous les plus solides afin d’étendre la métastase terroriste à travers tout le sahel
Que ce soit au Tchad ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.
2. Burkina Faso : une unité qui dérange
Ce ton particulièrement défaitiste qu’adopte le RFI en rapportant le résultat de la réunion du dialogue politique sur la sécurité au Burkina Faso n’a rien à être justifié.
« L’opposition et la majorité ont discuté sur la situation sécuritaire, la réconciliation nationale et l’organisation des prochaines élections. Les trois de discussions n’ont pas permis de dégager un consensus sur la stratégie à mettre en œuvre pour freiner les attaques des groupes armés », lit-on sur RFI.
En effet, cette opposition qui parle au nom de la France ne cesse de dénoncer l’action de l’armée et de faire endosser à celle-ci la responsabilité du terrible massacre de Solhan, tandis que les parties proches du gouvernement mettent l’accent sur la nécessité d’étendre cette expérience parfaitement inouïe qu’a été et qui est toujours une assistance populaire à l’armée nationale
Ces massacres consécutifs ont été planifiés pour discréditer les forces populaires et de remettre en cause leur contribution effective au processus de sécurisation des villages du nord du Burkina
En ceci, il y a deux avantages pour les étrangers : d’abord justifier la présence de leurs propres troupes et forces et ensuite pousser la population à adhérer les rangs de non pas des forces populaires, mais ceux des terroristes.
Mais la France et ses médias ont aussi d’autres raisons d’en vouloir au président Kaboré, et celle-ci d’ordre plutôt économico-financier
Le magnat des ports et des infrastructures africaines, Bolloré vient de connaître une grosse perte : « Après onze ans de procédure, les trois filiales du groupe Bolloré ont donc été condamnées à verser au groupe burkinabé Sopam SA solidairement la somme de 14 629 036 497 francs CFA (plus de 22 millions d’euros), qui représente le dédommagement lié aux avaries subies par le groupe électrique et le retard accusé dans sa livraison à Ouagadougou.
Voilà de quoi pousser les médias français de monter sur les créneaux et de ternir l’image d’un état burkinabé uni face aux terroristes, un état capable de se défendre sans avoir besoin de Barkhane et cie.
3. Mali : la résistance sahélienne entre dans la phase bien sophistiquée ?
De plus en plus d’articles de la presse française évoquent au Mali deux choses :
Après avoir légitimé une junte putschiste et le faire passer pour une autorité constitutionnelle à renfort de CEDEAO et d’autres instances liées, il est question dans cette presse de la liquidation en série des éléments terroristes.
C’est le cas de cette information, troisième en l'espace de quelques jours à savoir l’élimination d’Almahmoud ag Baye, alias Ikarey, qui a été neutralisé selon RFI, mardi 15 juin, vers une localité au sud-ouest de Ménaka, dans le nord-est du Mali, à l’aide des renseignements communiqués par les forces spéciales US.
La zone d’opération est Tongo Tongo là où, une opération de false flag américaine a servi de prétexte pour ériger la plus grande base de drone US dans le monde dans la région ultra stratégique d’Agadez.
“Les services de renseignement américains l’avaient identifié comme l’une des têtes pensantes de l’attaque de Tongo Tongo, cette embuscade qui avait tué au Niger trois militaires américains en octobre 2017. Pour cela Ikarey faisait partie de la liste des personnes les plus recherchées dans le Sahel par les États-Unis. Sa tête étant mise à prix à 5 millions de dollars”, ajoute RFI.
Un autre point remarqué ce serait la population de la région qui aurait dénoncé le chef terroriste puisque sa tête a été mise à prix.
Qu’est-ce qui est insinué ici ? Les populations sahéliennes sont prêtes à tout moyennant des sommes d’argent.
En effet, il devrait y avoir quelque chose de bien grave pour que la force d’occupation se retranche de la sorte derrière les Américaines.
Il pourrait bien s’agir d’une forme de résistance armée qui échappe au contrôle des sièges secrets occidentaux.
À preuve, cette très curieuse enquête médiatisée par les sources américaines comme quoi un drone MQ-9 avait été abattu par les Américains eux-mêmes pour cause de manque de carburant dans une région où les USA comptent leur plus grande base de drone au monde.
Décidément, Barkhane commence à paniquer, la résistance sahélienne entre dans des phases bien sophistiquées...