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Pourquoi accuse-t-on la Russie du meurtre de Déby ? Alors que ce dernier se trouvait en plein champ de bataille contre une rébellion pour laquelle la Libye sert de base arrière, la réponse ne pourrait être sans lien avec ce qui se passe en RCA.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Déby assassiné : une alerte lancée aux voisins ?
Pourquoi accuse-t-on la Russie du meurtre de Déby ? Alors que ce dernier se trouvait en plein champ de bataille contre une rébellion pour laquelle la Libye sert de base arrière, la réponse ne pourrait être sans lien avec ce qui se passe en RCA.
Le Mondafrique accuse Wagner, venue en Libye, d’être impliqué dans ce coup pour justifier sans doute la spectaculaire défaite de l’armée française à déstabiliser la Centrafrique par rebelles interposés.
En effet en RCA, la France et ses amis américano-otaniens ont tout fait pour pouvoir déstabiliser le président Touadéra et casser la dynamique de réconciliation nationale et transformer les ex-rebelles reconvertis en politiciens à des parias armés.
La France a même tenté de rependre Bangui, mais à chaque fois, il n’a subi que des échecs. Vouloir mettre tout sur le dos de la Russie, et sous-estimer le rôle de l’armée centrafricaine et l’État, c’est une colossale erreur que Paris tend à commettre régulièrement. C’est cette même erreur qu’elle vient de commettre au Tchad en éliminant une grande figure du Sahel. Certes, ayant quelque faiblesse, en entrant dans des compromissions aussi bien avec la France qu’avec les USA et Israël, mais qui est resté tout de même un grand.
En effet, en faisant supprimer Itno de la scène politique tchadienne, en lui faisant succéder son fils, c’est un peu près un remake du scénario congolais. Un fils dompté qui remplace un père récalcitrant. Et puis le verrou du Tchad une fois sauté, il y aura en amont de vastes déstabilisations tout autour.
Comme la Libye en son temps quand l’OTAN a renversé Kadhafi avant de l’assassiner lâchement pour pouvoir faire de ce pays pétrolifère nord-africain un éternel foyer de déstabilisation.
Au fait, le coup d’État qui s’est soldé par l’assassinat du président Déby, l’axe US-OTAN-Israël l’a tenté il y a peu au Niger où il a perdu ce qu’il a réussi au Mali et au Soudan.
C’est le retour de l’ère des coups d’État, des coups de fourrés, des éliminations ciblées, et tout ceci pour une seule et unique raison : les puissances occidentales sont à court de moyens et s’enlisent là où elles s’engagent militairement.
La transition placée sous la supervision du Itno fils devrait d’ici quelque peu déboucher sur l’émergence d’une opposition armée qui exporterait des éléments armés vers des pays comme le Niger, le Cameroun, le Soudan, le Nigeria et autres…
Mais au-delà de cette énième tentative de déstabilisation du Sahel, l’axe USA-OTAN a les yeux tournés vers l’Algérie, car ce qu’il cherche avant tout c’est de faire du Maghreb un Sahel-bis.
2. Qui fait chanter le Soudan ?
Vu la précipitation avec laquelle la junte au pouvoir à Khartoum a levé une loi datant qui interdisait aux Soudanais toute relation diplomatique et commerciale avec l’État hébreu, on tend à penser qu’elle savait ce qui allait arriver au Tchad.
Suite à l’assassinat du président Déby et les pressions sans cesse de l’axe US-OTAN, « le Conseil souverain et le Conseil des ministres ont ensemble abrogé une loi datant de 1958 qui interdisait aux Soudanais toute relation diplomatique et commerciale avec l’État hébreu. Une étape supplémentaire dans le rapprochement entre les deux pays ».
Cette junte qui a trahi les Soudanais et leur attachement à la cause palestinienne en normalisant avec Israël et décidément sous pression des instances internationales les accusant d’exaction au Darfour croyait que ce dossier était définitivement sorti de l’ordre du jour, et puis il y a ces pressions du côté des frontières éthiopiennes avec le dossier du barrage de renaissance que la junte, bien qu’au beau fixe avec l’Égypte, n’arriverait pas seul et c’est dans ce contexte que le Tchad explose avec l’élimination surprise de l’une des dernières figures de la Francafrique, une Francafrique qui tend à céder la place à une invasion US-Israël-OTAN.
Comment une question cruciale comme celle de la normalisation des relations pourrait-elle être perçue par les populations africaines ? Certainement pas d’un bon œil.
C’est dire que l’antisionisme est une constance du peuple soudanais et la junte au pouvoir qui n’a pas encore osé annoncer officiellement la normalisation pourrait avoir de très mauvaises surprises à venir.
3. Sénégal : une armée puissante
En Afrique centrale, c’est le Tchad et en Afrique de l’Ouest c’est le Sénégal qui se trouve dans la ligne de mire de l’Occident.
Pour une puissance néo-colonialiste, le fait de voir les dirigeants des pays africains prendre en main le contrôle de leur pays, de tisser des liens avec des pays de l’axe de l’Est et de ne pas laisser l’axe occidental piller ses ressources, est une pilule très difficile à digérer.
Cette puissance néo-colonialiste mise depuis longtemps sur Casamance afin d’en faire une source de déstabilisation pour parvenir au démembrement du Sénégal
Mais le président Sall a très bien compris le jeu occidental et c’est pour cela que des membres du Mouvement des forces démocratiques de Casamance ont rencontré des autorités sénégalaises au Cap-Vert la semaine dernière.
« De plus, le gouvernement sénégalais s’est donné un délai de cinq ans pour éradiquer les mines antipersonnel des sols de la Casamance, dans le sud du pays », a assuré mardi la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.
Elle en a donné l’assurance lors d’un entretien avec des journalistes en marge d’une session extraordinaire de la Commission nationale chargée de la mise en œuvre de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel.
Elle a salué le travail accompli par l’armée sénégalaise dont les dernières opérations de ratissage ont permis de récupérer beaucoup de bases rebelles assurant ainsi les conditions d’un retour des nombreux déplacés.
« Nous serons bien obligés d’être en parfaite compréhension avec les autorités de la Gambie et celles de la Guinée Bissau. C’est ma responsabilité de le faire et je vais engager les discussions pour que la solution puisse être radicale », a ajouté la ministre des Affaires étrangères.
Le gouvernement sénégalais est en parfaite cohésion avec ses voisins, mais aussi avec ses forces armées et ce n’est pas avec des allégations des médias mainstream que cet axe occidental réussira à ternir l’image de l’armée.
Cette fois-ci c’est Le Monde qui s’en prend aux forces de sécurités sénégalaises. « Au Sénégal, plusieurs manifestants accusent les forces de sécurité de les avoir torturés », lit-on dans le journal.
Ce média des puissances néo-colonialistes ignore ou fait exprès d’ignorer que l’armée sénégalaise est l’une des armées les plus puissantes de l’Afrique et soutenue et appréciée par son peuple.
En effet, cette armée n’a pas été autant équipée, modernisée et bichonnée que sous le président Macky Sall, chef suprême des armées. Sous son magistère, le budget de défense nationale a été multiplié par plusieurs fois à des centaines de milliards de francs et un effort sans précédent consenti depuis 2012 pour acquérir des équipements et armements de nature à faire de notre pays une véritable puissance militaire sous-régionale.
Une chose est sûre, dans cette sous-région ouest-africaine, voire au niveau africain, tous les observateurs et experts militaires s’accordent à reconnaître que le Sénégal est, depuis l’accession au pouvoir du président Macky Sall, une puissance militaire qui a déjà montré ses preuves sur tous les théâtres d’opérations.