La ministre française de la Défence, Florence Parly, a annoncé le lancement du programme des sous-marins lanceurs d'engins de 3e génération.
La France a lancé vendredi la conception de ses sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) de troisième génération, appelés à incarner à partir de 2035 la composante océanique de sa force de dissuasion nucléaire.
« J'ai le plaisir de vous annoncer aujourd'hui le lancement en réalisation du programme [...], quatre sous-marins dont les performances remarquables permettront de garantir, dans la durée, la crédibilité opérationnelle de la composante océanique de notre dissuasion », a annoncé la ministre des Armées Florence Parly sur le site de la Direction générale de l'armement (DGA) de Val-de-Reuil (Eure).
La dissuasion nucléaire est l’assurance-vie de la nation. Demain, j’annoncerai le lancement en réalisation des 4 prochains sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Véritables prouesses technologiques, ils refléteront aussi l’excellence industrielle française. pic.twitter.com/wJ8rgLqr8D
— Florence Parly (@florence_parly) February 18, 2021
Un contrat de « plusieurs milliards d'euros » a été notifié pour la phase dite de « conception générale » de ces submersibles livrables à partir de 2035, selon son cabinet. Paris a déjà autorisé l'an passé l'engagement de 5,1 milliards d'euros pour ce programme.
Il s'agit de remplacer les SNLE de la classe Le Triomphant en service et lancés entre 1994 et 2008. D'où leur qualification de "SNLE 3G", pour troisième génération depuis le premier SNLE français mis à l'eau en 1967.
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Les futurs sous-marins français seront un peu plus longs et un peu plus lourds que les SNLE actuels (138 mètres pour 14.300 tonnes en plongée). Ils seront également composés d'un équipage mixte de 110 personnes.
Sur le plan technique, « il y aura des briques technologiques en filiation avec les bâtiments en service et quelques domaines dans lesquels il y a des ruptures technologiques liées à la furtivité », confie-t-on chez Naval Group.
Tout repose sur la discrétion acoustique. Le SNLE 3G « entendra mieux et se défendra mieux, tout en étant plus silencieux : il ne sera pas plus bruyant qu'un banc de crevettes », selon Mme Parly, citée par BFMTV.