Ce n'est pas uniquement les drones armés de missiles de l'Iran qui ont trouvé une pignon sur rue au e Venezuela , pays dont le président a très clairement manifesté l'intérêt de restructurer son armée à l'aide de l'Iran. En effet depuis mai 2020 date à laquelle l'Iran a décidé d'établir un corridor anti-sanction reliant le golfe Persique aux Caraïbes et d'y aller jusqu'à engager ses propres pétroliers, une mission au demeurant superbement réussie sous les yeux impuissants de la IVe flotte US, les Vénézuéliens ont appris beaucoup de choses de ces conseillers iraniens sur place.
C'est d'ailleurs cette expérience de lutte anti-Us partagée qui fait dire à la quasi totalité des analystes transatlantiques que la politique de pression maximale US visant l'Iran et le Venezuela n'a été qu'un pur échec, voire une fatalité qui a coûté à Trump son second mandat. Depuis plusieurs semaines déjà, le Venezuela commence à retrouver ses capacités d'exportateur du pétrole et les USA y voient la main de l'Iran. Selon Reuters, l'agence à la solde de la couronne britannique, les pétroliers vénézuéliens sont chargés dans les ports avant de se diriger vers les eaux malaisiennes et de livrer leur cargaison aux bâtiments cargo destinés à accoster en Chine. Cette combine aurait permis au Venezuela de faire écouler rien que pour le mois d'août 1.8 millions de barils de brut vénézuélien. Le corridor anti-sanction tourne donc à plein régime. D'où ces énièmes sanctions US qui sont tombées comme des feuilles automnales parfaitement fragiles ces trois derniers jours contre la Chine, gros maillon de tout circuit anti-sanction US.
La réaction de Pékin? La Chine soutient les efforts du Venezuela pour défendre sa souveraineté face aux sanctions et restrictions américaines. La diplomatie chinoise a dénoncé les sanctions imposées par les États-Unis à une société chinoise en relation avec le gouvernement vénézuélien et réitéré son soutien aux efforts de Caracas pour défendre sa souveraineté. La Chine a exhorté, mardi 1er décembre, les États-Unis à corriger leur erreur et à lever toutes les sanctions illégales, après que Washington a imposé des sanctions liées au Venezuela contre une entreprise chinoise.
« La Chine soutient les efforts du Venezuela pour défendre sa souveraineté et s'oppose à l'abus des sanctions internationales », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying lors d'un point de presse régulier, rappelant que la Chine prendrait les mesures nécessaires pour protéger les droits et les intérêts de ses entreprises.
Au fait, les États-Unis ont imposé lundi 30 novembre des sanctions à la société chinoise China National Electronics Import & Export Corporation (CEIEC), l’accusant de soutenir les efforts du président vénézuélien Nicolas Maduro pour saper la démocratie.
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La nouvelle décision américaine s’est ajoutée à la liste d’ingérences US dans les affaires chinoises et fut visiblement la goutte qui a fait déborder le vase. Le lundi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a ainsi annoncé que son pays allait imposer des sanctions à quatre responsables américains dans le cadre de l'affaire de Hong Kong. Pékin avait déjà dénonce le projet américain de mettre sur la liste noire deux entreprises chinoises pour des liens présumés avec l'armée. Mais vu que l'administration Trump devrait inclure le fabricant de puces chinois Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC) et China National Offshore Oil Corp (CNOOC) dans sa liste de sociétés ayant des liens avec l'armée chinoise, Pékin pourrait être parfaitement intéressé par sortir de son rôle d'acheteur du pétrole vénézuélien et aider Caracas dans son alliance militaire et économique avec l'Iran. Le corridor maritime anti-sanction US que l'Iran et le Venezuela ont créé et auquel participe la Chine pourrait s'armer à l'aide des missiles iraniens et des navires d'escorte chinois.