Le mouvement de résistance palestinien Hamas a appelé les tribunaux internationaux à poursuivre les responsables de la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF) pour crimes contre le peuple palestinien.
Cette déclaration officielle, publiée lundi 24 novembre, fait suite à l'annonce de la fermeture des opérations de la GHF, soutenue par les États-Unis et Israël, dans la bande de Gaza assiégée.
Le mouvement de résistance palestinien a qualifié le départ de la fondation non pas de simple cessation de services, mais de « mesure méritée pour un groupe inhumain » « complice du génocide et de la famine orchestrée » en partenariat avec le régime d'occupation.
Le Hamas a fermement condamné les méthodes opérationnelles de l'organisation depuis son arrivée à Gaza, affirmant que la GHF était directement intégrée au « système de sécurité » des occupants.
Selon le mouvement, la fondation a mis en place des mécanismes de distribution « totalement déconnectés des principes humanitaires ».
Ces pratiques, selon le communiqué, ont délibérément créé des conditions dangereuses et dégradantes pour la dignité du peuple palestinien affamé, alors qu'il tentait de se procurer des aliments de première nécessité.
Le communiqué de presse faisait état de pertes humaines catastrophiques résultant du dispositif opérationnel de la GHF.
Le Hamas a précisé que le système de la fondation avait fait des milliers de morts et de blessés, par le biais d'opérations de tireurs embusqués et d'assassinats ciblés, ces chiffres témoignant de la complicité de la GHF dans le crime de génocide.
Pour le Hamas, l'effondrement de la prétendue fondation humanitaire constitue un échec stratégique pour le régime sioniste et ses soutiens internationaux.
Le communiqué affirme que le peuple palestinien considère la fondation comme « un exemple de l'échec du régime d'occupation et de ses soutiens à imposer un fait accompli selon les normes des occupants ».
Le mouvement de résistance a averti que toute organisation tentant de collaborer avec le régime israélien et de mettre en œuvre ses « politiques fascistes » est vouée à l'échec, car de tels projets sont « fondés sur l'injustice, la tyrannie et la déshumanisation ».
La GHF a fait l'objet de critiques constantes de la part des organisations de défense des droits humains, des travailleurs humanitaires et des observateurs internationaux, beaucoup l'accusant de complicité dans des violations du droit international.
En juin, quinze organisations de défense des droits humains et juristes ont alerté sur le fait que la méthode « militarisée » de distribution de l'aide par la GHF transformait l’action humanitaire en un moyen de contrôle plutôt qu'en un moyen de secours.
En juillet, un ancien contractuel américain de la GHF a déclaré dans une interview que, pendant son séjour à Gaza, il avait vu des soldats israéliens et des contractuels américains utiliser la force « aveuglément » contre des civils sur des sites d'aide, commettant ainsi des crimes de guerre.