L'Assemblée nationale constituante (ANC) du Venezuela a approuvé un projet de « loi anti-blocus » qui donnerait au gouvernement plus de contrôle sur les investissements conjoints entre la compagnie pétrolière et gazière nationale vénézuélienne PDVSA et des entreprises privées et d'autres pays.
Maduro a demandé que ce projet de loi soit débattu par le peuple vénézuélien afin de partager l’information, de le sensibiliser, mais aussi de renforcer l’avenir et est également permettre l'explication de plusieurs points qui jusqu'alors n'avaient pu être expliqué.
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L’Assemblée nationale constituante (ANC) a été créée suite à l'autonomisation de Juan Guaido (président de l'Assemblée nationale avant ça) en tant que Président par intérim soutenu par les pays occidentaux.
« Le Conseil d'État demandera certainement à la Cour suprême de vérifier la conformité de cette loi anti-blocus avec la Constitution », a rapporté VOA.
« En cas d'accord, des changements dans la propriété des investissements conjoints entre la PDVSA et des entreprises privées seront possibles.»
Maduro dont l’économie du pays est confrontée à plusieurs difficultés en raison des sanctions unilatérales et illégales américaines visant son industrie pétrolière, cherche depuis longtemps à prendre le contrôle des opérations pétrolières pour surmonter les sanctions.
Les États-Unis ont imposé le 28 janvier 2019 de lourdes sanctions à la compagnie pétrolière nationale du Venezuela, PDVSA, afin de faire pression sur le président légitime Nicolas Maduro. Washington avait précédemment reconnu le chef de file de l'opposition et l'ancien président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, comme chef de l'État par intérim. Pourtant, la politique de pression américaine contre le secteur pétrolier de Caracas a révélé les premiers signes d'échec en 2019.
Il y a quelques jours, la seconde cargaison maritime d'essence iranienne est arrivée au Venezuela alors même que le président Maduro a annoncé la réactivation de deux raffineries du pays et surtout sa volonté à tirer un maximum de profit de la présence croissante de l'Iran en République bolivarienne : en termes énergétiques et pétroliers les Iraniens semblent avoir bien boosté et remis sur les rails certaines des raffineries vénézuéliennes.
La mesure que le Venezuela veut faire passer rapproche le pays à l'Iran avec qui la République bolivarienne a rétabli depuis le mai 2020 un corridor maritime anti sanction US reliant le golfe Persique aux Caraïbes. Le commerce pétrolier s'y déroule depuis, sans que les USA puissent l'empêcher d'une manière ou d'une autre.
Le séisme anti-US qu'a provoqué l'alliance Iran-Venezuela a poussé l'émissaire US Elliott Abrams à se rendre ce vendredi et précipitamment en Europe pour des entretiens anti Iran. En Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, Abrams parlera sanctions anti iranienne et anti vénézuélienne, embargo sur la vente d'armes à l'Iran qui expirera le 1er octobre.