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Frappe sioniste contre Alep tourne court : un coup signé Gaza-Hezbollah-Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La DCA syrienne en pleine action/SANA

Dans la nuit de jeudi à vendredi, 10 septembre, l'armée israélienne, dont les soldats, mobilisés sur le front Nord,  se cachent désormais comme des souris dans des abris souterrains, par crainte d'avoir à faire la cible des snipers du Hezbollah, a décidé de ramer à contre-courant, le courant étant ce déploiement de la DCA intégrée made in Iran, syro-sud-libanaise qui a fait depuis deux mois de l'espace voisin du ciel syrien une trappe aux chasseurs israéliens. En effet, le 31 août alors même que le régime de Tel-Aviv tirait des missiles de croisière en direction du sud de l’aéroport de Damas, l'un de ses F-16 a été touché, poussant l'état-major sioniste à revoir de fond en comble les plans de cette campagne dite " guerre dans la guerre", qu'il mène sans trop y croire désormais.

Pour frapper Alep qu'on sait être l'un des hauts lieux de la Résistance dans le nord de la Syrie, le régime de Tel-Aviv a choisi donc d'utiliser les drones de combat. Mais le raid du 10 septembre s'est avéré un total fiasco rien qu'à suivre le ton des rapports diffusés là dessus par les médias sionistes. Que s'est-il passé vraiment? 

Après avoir envoyé ses drones armés de missiles dans le ciel du Liban, la DCA syrienne aurait procédé à des tirs préventifs, faisant du raid israélien un cuisant revers. Ce revers est doublement ressenti par Israël dans la mesure où les forêts de Hama et de Lattaquié brûlent depuis des jours et que d’épaisses fumées avaient bien servi de couverture aux drones israéliens qui ont toutefois raté le coup. Vendredi 11 septembre à l’aube, la chaîne de télévision syrienne Al-Ikhbariya a d'ailleurs annoncé citant une source militaire que les systèmes de défense antiaérienne de la Syrie avaient repoussé une attaque israélienne et que la plupart des missiles tirés par les drones israéliens ont été abattus par la DCA syrienne. L'onde de choc a poussé la presse sioniste à éviter tout triomphalisme et surtout de brandir ses faux bilans "de dizaines de morts dans les rangs des milices pro-iraniennes"! 

Visant la localité d’al-Safira, dans la province d’Alep, des missiles tirés avaient ainsi été tout de suite interceptés et abattus par la DCA syrienne avant de toucher leurs cibles. Outre le fait que des radars que l'Iran a livrés depuis le pacte qu'il a signé avec l'armée syrienne au mois de juin, semblent avoir réduit la marge de manœuvre de l’aviation sioniste, la fameuse "normalisation" avec les émirs du golfe Persique que Tel-Aviv arbore comme une trophée de guerre, parait lui jouer de très mauvaises tours. Jeudi l'armée israélienne a reconnu avoir perdu son deuxième drone sophistiqué dans le ciel du sud libanais et ce fut l'armée libanaise qui a revendiqué cette victoire qui en dit long sur les capacités de défense d'une armée libanaise que l'OTAN a crue avoir mise au pas dans la foulée de la double explosion du 4 août.

Et ce n'est pas tout : À peine une semaine après la visite décisive du chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh à Beyrouth, où il a évoqué en compagnie avec le secrétaire général du Hezbollah une feuille de route militaire pour contrer Israël et ses alliés golfiens, allant même jusqu'à se rendre dans le camp des réfugiés d'Ein el Halwé, visiter une "potentielle armée de libération" des territoires arabes occupés,  les premiers impacts en sont tombés.

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Vendredi, presque au moment où les drones israéliens s'apprêtaient à lancer des missiles contre Alep, 'une alerte militaire a été déclarée sur une partie du territoire israélien', faisant croire à une importante "frappe au missile depuis Gaza voisin":  les systèmes de défense antimissile sioniste ont ainsi détecté des dizaines de missiles volant vers les villes israéliennes depuis la bande de Gaza, rapporte al- Masdar News qui explique que « quelques minutes plus tard, les Israéliens ont appris qu’il s’agissait de "fausse alerte"..., ce qui témoigne du puissant impact d’une guerre électronique menée visiblement  depuis la Méditerranée

Est-ce une première manifestation ultra sophistiquée d'une alliance militaire Hezbollah-Gaza contre le centre de commandement militaire intégré d'Israël? La Résistance libano-palestinienne est-elle décidée de mener des attaques concertées? "C'est bien possible. Les opérations aériennes israéliennes contre la Syrie pourront connaître de terribles difficultés si désormais et à chaque sortie, les radars israéliens subissent des attaques électroniques, note un expert. "Le revers du 10 septembre des drones israéliens dans le ciel d'Alep, qui s'est produit juste après l'interception et la destruction d'un deuxième drone sioniste en moins de dix jours dans le ciel du sud du Liban, n'augure rien de bon.

Mais le pire est que Gaza semble avoir intégré ce processus. En Méditerranée il y a évidemment des navires russes qui pourraient parfaitement avoir pris part à cette attaque électronique contre les radars israéliens. Mais il y a surtout Gaza lui-même et ses liens militaires de plus en plus large avec le Hezbollah et l'Iran". 

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Tel-Aviv n’a pas encore officiellement commenté cet événement mais les systèmes de défense antiaérienne israéliens ont déjà été, à plusieurs reprises, leurrés par les équipements de guerre électronique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV