Alors que les Israéliens se rendent ce lundi dans les bureaux de vote pour participer à la troisième élection de la Knesset en moins d’un an, trois cauchemars pèsent sur eux: le Covid-19, Netanyahu et une quatrième élection.
Comme lors des précédents scrutins, la lutte devrait être serrée entre le Premier ministre extrémiste Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz.
Le journal israélien Maariv a publié un article sur les derniers commentaires des dirigeants de divers partis israéliens sur la situation avant les élections à la Knesset.
Amir Peretz, chef du parti travailliste israélien, s’est dit d’accord sur la formation d’un gouvernement minoritaire avec la participation du parti Bleu Blanc, dirigé par l'ancien chef d'état-major des armées, Benny Gantz et de quelques autres petits partis avec la soutien de Lieberman pour que le pays sorte de crise.
Cependant, il a affirmé que si Gantz ou Lieberman devient Premier ministre, Israël se dirigerait vers un cabinet sécuritaire dangereux. Il a dit qu'il espérait qu'après l'échec des deux élections, le régime verrait un cabinet formé pour le sauver du pillage et de la corruption.
Il s'agit de la troisième élection consécutive tenue dans un climat d’impasse politique. Lors du précédent tour des élections de la Knesset, le parti Bleu Blanc dirigé par Gantz a remporté 33 des 120 sièges, tandis que le Likoud a remporté 32 sièges, de sorte qu'aucun des grands partis politiques ne puisse réunir les 61 sièges nécessaires pour la formation d’un nouveau cabinet.
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D’après les sondages les plus optimistes, Netanyahu ne pourra avoir qu’un maximum de 55 sièges à la Knesset, tandis que l’alliance de Gantz est censée remporter 54 sièges, ce qui signifierait la persistance du cauchemar d’une quatrième élection législative.
Selon les médias israéliens, 29 listes et partis politiques se disputent 120 sièges au Parlement. Les médias israéliens ont également rapporté que 16 urnes ont été transférées dans les quarantaines des patients du Coronavirus pour que les personnes atteintes de maladie puissent également voter.
Bien que les responsables israéliens aient fait tout leur possible pour attirer autant d’électeurs que possible aux urnes, la présence continue de Netanyahu au pouvoir d'une part et, plus important encore, le cauchemar du Coronavirus de l'autre, ont poussé les électeurs à s’abstenir massivement lors de ces législatives.
Pendant ce temps, le journal Israel Hayom a rapporté dans un rapport publié la veille des élections que depuis novembre 2018, lorsque le cabinet de Netanyahu a été dissous, Tel Aviv a dépensé plus de deux milliards et 400 millions de shekels (environ 600 millions de dollars) pour organiser ces trois élections consécutives.