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Zoom Afrique du 6 octobre 2019

Le camp Lemonier. (Archives)

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

60 ans de coopération bilatérale : la Guinée et la Chine s’apprécient mutuellement

Coopération : en visite au Niger, ce que Patrice Talon a dit à Mahamadou Issoufou

Angola : le gouvernement veut construire six barrages à 800 millions $ pour lutter contre la sécheresse

Les analyses de la rédaction :

Mali : nouveau code minier anti-occupant ? 

Au Mali, Amadou Koufa, leader peul de la coalition de groupes terroristes GSIM [Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans], a diffusé un nouveau message vocal sur les réseaux sociaux dans lequel il évoque un possible accord de cessez-le-feu avec la milice dogon Dan Na Ambassagou...

Tout en mettant en garde ce groupe d'autodéfense. « Les chasseurs traditionnels doivent cesser d'attaquer les membres de la communauté peule », déclare Amadou Koufa.

En faisant circuler ce genre d'information, RFI suit ce qu'on lui dicte à savoir insinuer d'abord l'existence d'un conflit interethnique Peul-Dogon au Mali, ce qui est loin d'être vrai puis, faire croire que les peuls et les dogons seraient entre autres des ethnies maliennes, des sympathisants du terrorisme. Il sera dès lors plus facile pour la force Barkane, une force à travers laquelle tous les Maliens dignes de ce nom voient une force d'occupation, de justifier une présence prolongée.

Mais la vraie actualité est moins cette pseudo-info que ce code minier dont l'État malien peut faire une redoutable arme contre l'occupation. Car l'or malien comme le pétrole au Moyen-Orient est avant tout cette arme à double tranchant qui peut autant attirer que repousser. Le Mali n'entend pas se contenter de la hausse récente des cours de l’or. Après l’échec de ses discussions avec les compagnies minières sur une révision du code minier qui date de 2012, le quatrième producteur d’or d’Afrique a modifié le texte par ordonnance en Conseil des ministres le 21 août.

L’objectif annoncé par la ministre des Mines, Lelenta Hawa Baba Ba, est que le secteur contribue plus largement à l’économie nationale. C'est-à-dire que la main pilleuse étrangère y perd tout son poids. Le texte prévoit la fin de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) durant la phase de production des mines et d’autres avantages douaniers et fiscaux, précise la presse locale. Il réduit aussi considérablement la durée de la période de stabilité (fixée à 30 ans depuis 1991), durant laquelle les investissements miniers sont protégés de tout changement de la réglementation fiscale et douanière. Toujours selon la presse locale, le texte ouvre également la possibilité d’attribuer les titres miniers par appel d’offres et étend les obligations de protection de l’environnement durant la phase d’exploration. Le Mali a produit 60,8 tonnes d’or en 2018, selon des statistiques nationales, en hausse de 23 %....Les revenus de l’impôt sur les sociétés, des droits de douane et des dividendes, taxes et redevances du secteur minier contribuent pour environ un quart au budget national. L’or fournit les trois quarts des recettes d’exportation du pays. Avec 13 mines actives (et plusieurs autres en construction), l’industrie minière emploie directement 12 000 salariés. L’orpaillage artisanal emploierait quelque 200 000 personnes, pour 5 à 20 tonnes produites par an. La France souffrira autant d'un code minier souverainiste que d'une armée malienne indépendante... La RDC en sait quelque chose.

Djibouti : les espions chinois à Lemonier ? 

Djibouti se perd pour le camp atlantiste : à preuve, des incongruités que les Américains mettent dans leurs acte et parole dès qu'il s'agit de ce petit pays ultrastratégique sur la mer Rouge où la Chine a sa première base navale extraterritoriale et où l'Occident devra visiblement se contenter de la portion congrue. 

Selon des sources médiatiques, le Service d’enquêtes criminelles de la marine des États-Unis a été dépêché à Djibouti pour, prétend le site hch24, s’assurer du sort des travailleurs djiboutiens maltraité sur cette base. En effet et à croire le site, "les travailleurs civils de la base militaire américaine à Djibouti, le camp Lemonier, subiraient des sévices de la part de l'employeur, proche de la plus haute sphère du pouvoir djiboutien". Toujours d'après cette source, "La société de placement EAD, appartiendrait au président Ismaël Omar Guelleh et les marines US, connus évidemment pour leur bonté naturelle dont les manifestations en Irak, en Afghanistan voire au Yémen sont de notoriété publique, se seraient soudain inquiétés du "comportement bizarre de l'employeur". La source accuse l'employé de faire partie de la "mafia djibouto-somalienne" , mafia qui collaborerait avec "des sociétés chinoises telles que Touchroad impliqué dans des corruptions". Et l'info de poursuivre :" Les trois enquêteurs de la Naval Criminal Investigative Service — NCIS — sont arrivés à Djibouti le jeudi 19 septembre 2019. Après avoir eu des échanges avec les militaires américains stationnés à Djibouti, les travailleurs civils djiboutiens licenciés, ceux encore en service et bien d’autres intervenants de la base militaire du camp Lemonier, les enquêteurs ont conclu que lEAD a détruit l’image du camp Lemonier et donné une image négative de l’armée américaine auprès des Djiboutiens".

Tout lecteur digne de ce nom devrait se sentir scandalisé par une information pareille : voici les Américains qui ont occupé la terre de Djibouti pour y planter une base où asservir les travailleurs djiboutiens et mijoter des plans contre les intérêts nationaux du peuple djiboutien, et qui en accusent de surcroît la Chine ! .. les bases américaines à travers l'Afrique sont des sources de tensions et de complots. Ce sont des terres africaines occupées militairement par les Yankees. Dire que l'occupant fait un travail de justicier est un grotesque mensonge. Pour le reste, Le Service d’enquêtes criminelles de la marine des États-Unis, s'il se trouve en ce moment au Lemonier, c'est qu'il a visiblement peur pas pour son image mais plutot pour ces "espions pro chinois" qui auraient bien pu avoir pénétré la base US ! 

 

Cameroun : L'Etat a jeté du leste face aux Américains ? 

Le grand débat national s’est clôturé ce vendredi 4 octobre au Cameroun, un dialogue convoqué par le président Paul Biya pour tenter de mettre un terme au conflit dans les deux régions anglophones du pays.

Ce dialogue national est-il une marche arrière du président Biya ?

Voici l’analyse de Luc Michel, géopoliticien à ce sujet.

Regardez cette vidéo sur YouTube ! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV