La Turquie annonce avoir envoyé lundi un important convoi militaire dans la province méridionale de Hatay, à la frontière de la province syrienne d’Idlib.
Selon l’agence officielle turque Andolou, le convoi militaire de 50 véhicules blindés, y compris des unités de commando, est déployé lundi soir dans le district de Kirikhan.
Les médias turcs n’ont donné aucune raison pour le renforcement de l’armée, mais la décision a été prise au milieu de reportages faisant état d’une offensive présumée de l’armée syrienne dans le nord-ouest de la Syrie.
Depuis le mois de mai, la Turquie a accusé l’armée syrienne d’avoir attaqué certains de ses postes d’observation à Idlib.
La dernière attaque de ce type a eu lieu la semaine dernière et a entraîné un échange de tirs entre les deux parties.
Le gouvernement syrien a demandé à plusieurs reprises à la Turquie de se retirer complètement de Syrie.
La province d’Idlib et le nord de Hama sont inclus dans l’accord dit de « zone de réduction de la tension » conclu entre la Turquie, la Russie et l’Iran. Selon les termes de celui-ci, la Turquie doit disposer de 12 postes d’observation et l’Iran et la Russie d’un total de huit postes d’observation à Idlib. Ankara a ensuite augmenté ses points de surveillance et contrôle désormais 20 centres.
Le sud d’Idlib et le nord de Hama ont été définis comme « une zone de désescalade » et les trois signataires se sont engagés à garantir un arrêt des hostilités.
Fustigeant les positions ambiguës d’Ankara, l’armée syrienne estime que la Turquie a transformé ses points de surveillance en des centres fournissant un soutien militaire et logistique aux terroristes retranchés à Idlib et cherche à aider les extrémistes plutôt que surveiller le cessez-le-feu.