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Dangereux tournant: 1er clash entre les Français et les forces de l'ordre?

Acte 23 des Gilets jaunes, le 20 avril 2019. ©Sputnik

À voir les images qui bombardent ce dimanche la toile, il n'est pas faux de dire que la Macronie a réussi son pari ! Depuis le début du mouvement en novembre 2018, le régime au pouvoir cherchait à scinder en deux la société française. Et bien, elle est scindée : pour la première fois depuis le début du mouvement, des manifestants s'en sont pris aux forces de l'ordre, voyant à travers elles, des ennemis à maudire. Après des mois de répression et de traque à coup de flash-ball, de traceurs chimiques à code unique, des grenades de combat,... marqués par un pouvoir totalement sourd aux revendications de la rue, une telle perspective était totalement prévisible. C'est à croire si le régime macronien ne cherchait pas dès le début à conduire la foule à l’extrême. Car faut-il le rappeler, les forces de l'ordre et les forces armées en France ne vivent pas d'agréables moments. Le nombre en hausse des suicides dans leurs rangs le prouve bien. L'Acte 23 marque un dangereux tournant : celui d'une France où l'armée réprime le peuple et ou le peuple charge contre ses propres soldats. 

La 23e journée de mobilisation s'est déroulée sur fond de défilés à Paris et des manifestations en province en forme de nouvel « ultimatum » lancé à Emmanuel Macron. La manière dont le pouvoir a tenté de gérer le tragique incendie à Notre-Dame, ses appels au collecte de fond, et ces millions d'euros qui devraient aller droit dans les caisses de la Macronie ont plutôt provoqué la colère que la sympathie, alors que le grand débat n'a débouché sur rien de concret et que les Français se voient complètement ignorés par leurs dirigeants, estime Hanif Ghafari, politologue au micro de PressTV.  

L'Acte 23 a donné aussi lieu à des dizaines d'interpellations, 227 selon la préfecture et à plus de 20.500 contrôles préventifs. Au moins 178 personnes ont été placées en garde à vue dans la capitale, dont six mineurs, selon le parquet. 

« Les chiffres réels pourront être largement supérieur alors que le pouvoir a mis en place une justice quasi expéditionnaire suivant la loi anti-casseur et que peu de sources savent réellement combien de Français se trouvent en prison. D'ailleurs le délit d'opinion fait son retour sous Macron et on peut parler désormais de prisonniers politiques », ajoute l'analyste qui souligne: « Il y a une volonté d'intimidation et de faire peur. Nouveauté pour cet acte 23, les forces de l’ordre ont eu recours à un canon à eau avec marqueur de couleur bleue place de la République ; ce serait un moyen de “marquer” les manifestants, si on en croit les médias. Sputnik a parlé même d’un produit nommé PMC (produit de marquage codé) et destiné à tracer les fauteurs de troubles après la dispersion du cortège. »

Des informations précises recueillies auprès de certains professionnels de la sécurité avaient indiqué que lors de l’acte 18 des Gilets jaunes (16 mars), des canons à eau et des gaz contenant des marqueurs d’ADN et des nanoparticules avaient été utilisés contre les manifestants sans que ces derniers n’en aient été avertis au préalable.

Ces « armes à ADN » développées en Grande-Bretagne et largement utilisées par Israël contiennent aussi des substances chimiques et biologiques dont la nocivité sur la santé humaine a été délibérément ignorée, notamment en Israël où des détenus palestiniens affirment avoir contracté divers types de cancers suite à leur marquage ADN ou l’usage d’autres techniques de contrôle impliquant des nanoparticules susceptibles d’avoir endommagé le matériel génétique des cellules de leurs organismes.

Ce faisant, l’acte 23 du mouvement anti-Macronie des Français s’est illustré par une autre évolution : des manifestants, las de l’indifférence des autorités envers leurs revendications légitimes [ « zéro SDF », « un impôt sur le revenu plus progressif », « un SMIC à 1300 euros net », « un grand plan isolation », « la fin des taxes sur le carburant », « pas de retraite en dessous de 1 200 euros » et référendum d’initiative populaire (RIC)], ont chargé en ordre serré les forces de l’ordre à Paris.  l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame a boosté le mouvement. 

Interrogé par Sputnik, un Gilet jaune de l’Yionne, affirme que l’incendie qui a dévasté la cathédrale Notre-Dame serait « un truc voulu » qui profiterait notamment aux grandes entreprises, de « gros pollueurs » qui font des dons importants pour sa reconstruction.

« Quand je vois les gens qui donnent à l’heure actuelle pour Notre-Dame, c’est vrai Notre-Dame est un monument historique, c’est un patrimoine, on doit le protéger. Mais quand je vois qu’ils ont sorti tant de millions, de milliards d’euros en quelques jours, alors qu’on voit des gens qui crèvent de faim, je me demande […]. Et en plus ce sont des gens qui polluent ! Qui donne l’argent?  Total, Shell, Auchan […] parce qu’ils vont être détaxés de la taxe carbone. Ils vont donner de l’argent, on va les féliciter. Ce sont les plus gros pollueurs de France et même du monde! », a lancé Jean-Louis Coutant, couvreur-zingueur de Champlost dans l'Yonne, qui s’est rendu ce samedi 20 avril à Paris pour l’acte 23 du mouvement.

« En effet, la politique divisionnistes du régime macronien a fait même d'un incident (Notre-Dame) qui aurait dû être un symbole d'unité et de retrouvailles franco-français, un motif de division », ajoute Ghafari. 

Cette colère était visible lors des manifestations de samedi : certains manifestants ont brandi des banderoles critiquant « l'hypocrisie » de riches milliardaires, promettant plus d'un milliard d'euros pour reconstruire la cathédrale Notre-Dame, affirmant que les dirigeants d'entreprise n'avaient rien fait pour remédier aux bas salaires et au sort des personnes incapables de joindre les deux bouts. «Les humains d’abord, 1 milliard d’euros pour les Gilets jaunes», lit-on sur une bannière.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV