La presse libanaise fait état des tentatives de Washington et de Londres de se rendre maîtres des frontières de la Syrie et du Liban par le déploiement de brigades de contrôle le long des frontières terrestres du Liban.
S’étant mis en tête de séparer le Liban et la Syrie, de créer un fossé entre l’axe de la Résistance et l’armée syrienne et d’assiéger la Syrie sous prétexte d’empêcher la contrebande de marchandises à l’intérieur et à l’extérieur du pays, les autorités américaines et britanniques parlent haut et fort ces jours-ci de l’idée de créer des brigades le long des frontières terrestres du Liban ainsi que d’y construire des tours de surveillance pour prendre le contrôle des frontières syro-libanaises.
Un plan similaire est en cours d’exécution aux frontières jordano-syriennes par l’installation de fils barbelés et la construction de tours de surveillance, de barrières ainsi que de deux bases militaires à al-Mafraq et Irbid dans le nord de la Jordanie.
Le journal libanais Al-Akhbar fait savoir que Washington tente d’établir une nouvelle base militaire dans la région d’al-Salt, située dans le nord-ouest de la Jordanie.
Les Américains insistent également sur le maintien de leur présence au triangle frontalier Syrie-Irak-Jordanie, mais aussi sur le blocage de la voie de communication Bagdad-Damas pour avancer depuis le Sud syrien vers la région d’al-Tanf dans le sud-est du pays, a ajouté Al-Akhbar.
À présent, les régions situées dans le nord de la Syrie ainsi que la zone où l’Euphrate rejoint les frontières syro-irakiennes jusqu’au passage d’Abou Kamal sont contrôlées par l’armée syrienne et ses alliés. Mais la crise sécuritaire dans l’ouest du pays, la présence des troupes américaines à proximité des frontières, la résurgence de Daech dans le désert et l’absence d’une décision politique décisive de la part de Bagdad ont empêché de rouvrir cette voie principale qui assurerait la liaison entre l’Irak et la Syrie, a noté le journal libanais.
L’occupation de l’est de la Syrie par les Américains, celle de la province d’Idlib par la Turquie, la présence des groupes terroristes et les restrictions imposées aux pétroliers sur les côtes du pays ont fait que la Méditerranée reste la seule voie d’acheminement de marchandises en Syrie.