Dans une déclaration interventionniste, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, a prétendu que le président autoproclamé par intérim du Venezuela Juan Guaido jouissait de la légitimité nécessaire afin d’organiser des élections présidentielles anticipées.
La France a accentué, ce 4 février, la pression sur le président légitimement élu vénézuélien Nicolas Maduro, prétendant que le chef de l’opposition, Juan Guaido, avait le droit d’organiser de nouvelles élections anticipées.
« Guaido a la capacité et la légitimité nécessaires pour organiser des élections anticipées », a-t-il proféré.
Plusieurs pays européens devaient commencer à reconnaître Guaido à partir de lundi, après l’ultimatum de huit jours qu’ils avaient fixé à Maduro pour qu’il organise des élections anticipées.
Le Drian a aussi prétendu que la France consulterait les partenaires européens à propos du Venezuela et qu’elle accueillerait et soutiendrait le règlement pacifique du conflit censé empêcher l’éclatement de la guerre civile dans ce pays latino-américain.
Nicolas Maduro a rejeté, ce dimanche 3 février, l’ultimatum des pays européens pour l’organisation des élections présidentielles anticipées.
Maduro bénéficie du soutien de la Russie, de la Chine et de la Turquie, ainsi que celui des hauts gradés de l’armée. Il a réaffirmé que Guaido était une marionnette dont les ficelles se trouvaient entre les mains des États-Unis. Il a accusé Washington de fomenter le complot afin de renverser le gouvernement légitime de ce pays.
Il y a environ deux semaines, le président du Parlement vénézuélien s’est autoproclamé « président par intérim », malgré les soutiens populaires dont bénéficie Nicolas Maduro réélu en 2018 avec 68 % des suffrages universels.
Veto italien à la reconnaissance de Guaido par l’UE
« Rome a effectivement torpillé une déclaration de l’Union européenne censée reconnaître Juan Guaido comme dirigeant par intérim du Venezuela », a confié une source diplomatique européenne à Sputnik.
« L’Italie a déposé son veto lors d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui a débuté le 31 janvier en Roumanie », a déclaré la source.
« L’Italie a mis des bâtons dans les roues de l’UE dans laquelle Bruxelles prévoyait de reconnaître Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela », ajoute la même source.
Un peu plus tôt, le ministre italien des Affaires étrangères, Manlio di Stefano avait déclaré que Rome n’avait pas reconnu le chef de l’opposition comme président par intérim.
Selon ce rapport, l’UE et l’Uruguay prévoient d’organiser la première réunion des ministres du groupe de contact international, le 7 février à Montevideo, la capitale de l’Uruguay.
Divers pays européens ont reconnu séparément le chef de l’opposition en tant que président par intérim du Venezuela, notamment le Royaume-Uni, la France, la Suède, l’Espagne et l’Autriche.