Damas a annulé les visas spéciaux des diplomates européens qui voyagent régulièrement entre Beyrouth et Damas. Une mesure qui intervient peu de temps après que la France a annoncé qu'elle maintiendrait sa présence dans ce pays.
« Nous resterons en Syrie, car la question de la lutte contre le groupe terroriste Daech est toujours une nécessité », avait récemment affirmé la ministre française aux Affaires européennes, Nathalie Loiseau.
« Malgré les succès enregistrés lors des opérations contre Daech, la lutte contre le terrorisme n’est pas terminée », avait-elle précisé.
« On a fait de grands progrès. C’est vrai qu’on a beaucoup avancé en Syrie dans la coalition, mais ce combat se poursuit et nous continuerons à le mener », a-t-elle indiqué.
« Dans l’actuelle condition géopolitique, l’Europe est obligée de prendre des décisions indépendamment des États-Unis, car elle a ses propres priorités », avait-elle assuré.
De même, la ministre française des Armées Florence Parly avait écrit dans un tweet que Daech n’avait pas été rayé de la carte, et que ses racines n’avaient pas, non plus, été extirpées.
La plupart des pays membres de l’Union européenne ayant fermé leurs ambassades en Syrie depuis le début de la guerre en 2011, les rapports en provenance de la région disent que les diplomates de l’UE utilisent souvent la capitale libanaise comme base opérationnelle, pour arranger leurs déplacements en Syrie. C'est sur ce fond que Damas a maintenant annulé les visas spéciaux des diplomates européens qui voyagent régulièrement entre Beyrouth et Damas.
Les diplomates des pays européens ont indiqué à Reuters que le président syrien avait annulé, depuis le premier janvier de cette année, leurs visas spéciaux pour Damas sans aucune explication.
« À chaque fois, il faut désormais déposer une demande de visa pour une entrée unique, ce qui prend du temps », ont précisé des diplomates européens qui ont requis l’anonymat.