Le célèbre blogueur saoudien Mujtahid a révélé l’endroit où se sont cachés les auteurs de l’assassinat du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi, sans manquer d’affirmer qu’ils avaient le moral à zéro et avaient fait de multiples tentatives de suicide infructueuses.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, Mujtahid a prétendu que tous les auteurs de l’assassinat de Khashoggi, sauf Saoud al-Qahtani, conseiller de la Cour royale, se trouvaient dans un bâtiment sur la route de Dammam, chef-lieu de la province orientale d’al-Charqiya.
Le bâtiment, qui appartient à l’appareil sécuritaire saoudien, ressemble à un petit appartement résidentiel, mais il est strictement surveillé et 18 médecins de l’hôpital spécial de l’appareil sécuritaire de Riyad y font régulièrement des allers-retours.
Ces individus étaient déjà détenus dans une prison au sein du Collège militaire de la sécurité nationale saoudienne, connu sous le nom de « Collège de Nayef », mais à cause du bruit et des tentatives de suicide, ils ont été transférés dans un nouveau bâtiment où aucun autre prisonnier ou employé n’est présent.
Le célèbre blogueur saoudien a poursuivi en disant que le moral des auteurs du meurtre est au plus bas et qu’ils ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour tenter de se suicider. Ils ont tous répété la phrase suivante : « Nous avons fait tout cela pour rendre service à Ben Salmane et nous sacrifier pour lui. Et vous nous traitez maintenant comme cela ? » C’est pourquoi ces personnes ont été transférées dans un endroit complètement isolé, pour qu’elles ne puissent pas mettre fin à leurs jours et qu’elles soient soumises à une surveillance médicale dans un environnement hautement sécurisé.
L’agence de presse saoudienne SPA a rapporté jeudi, citant le bureau du procureur général saoudien, que la première comparution des présumés assassins de Khashoggi avait eu lieu. Lors de l’audience, le procureur saoudien a réclamé l’exécution de cinq des onze individus accusés du meurtre de Khashoggi.
Le procureur général saoudien a déclaré que les accusés et leurs avocats avaient comparu devant le tribunal, demandant à la Turquie de fournir à Riyad des preuves du meurtre de Khashoggi. Mais, selon les Saoudiens, Ankara n’a pas encore répondu à cette demande de Riyad.
L’assassinat de Jamal Khashoggi, éditorialiste au journal du Washington Post, au consulat d’Arabie saoudite là Istanbul e 2 octobre 2018, a déclenché une vague de manifestations contre les dirigeants saoudiens et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, qui aurait ordonné l’assassinat de ce journaliste saoudien critique de sa politique.
Après ce meurtre, les pressions ont été tellement fortes que le roi saoudien a procédé à des changements radicaux au sein de son cabinet pour sauver la peau de son fils et faire croire que le meurtre de Jamal Khashoggi résultait d’une décision isolée qui avait été prise à l’insu du gouvernement de Riyad.