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Iran : MBS cherche-t-il la médiation algérienne ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. ©DR

Alors même que le peuple algérien s’apprête à accueillir via de larges manifestations le prince héritier saoudien, les spéculations vont bon train sur les motifs qui ont conduit Mohammed ben Salmane (MBS) en Algérie. L’une des hypothèses, de loin la moins évoquée, serait celle-ci : le prince héritier et ministre de la Défense de l’Arabie Saoudite atterrit ce dimanche à Alger avec l’espoir de convaincre ses interlocuteurs de lui donner un coup de main diplomatique. 

À Alger, MBS n’a pas que des amis, fait remarquer le site MSM. « La chute actuelle du cours du pétrole, si elle fait plaisir au président Trump, est une catastrophe pour les autorités algériennes confrontées à une situation politique très tendue et qui ne veulent à aucun prix imposer l’austérité à leur population. »

Le site relève ensuite que Riyad a aussi considérablement augmenté le prix du pèlerinage à La Mecque, au grand dam des musulmans des pays du Maghreb. « Plusieurs questions vont être abordées, lors de cette visite de MBS, notamment le marché des hydrocarbures et le prix de pétrole, ainsi que celui des visas et des autres avantages économiques », annoncent les autorités algériennes. Mais il semblerait qu’il y a beaucoup plus au menu des discussions entre MBS et les Algériens.

Et le site de poursuivre : « L’Algérie s’est toujours montrée très critique envers l’intervention saoudienne au Yémen, même lorsque MBS, au temps de sa splendeur, était soutenu par une majorité de pays arabes. Cette position diplomatique avait d’ailleurs valu aux Algériens un certain isolement mais conforté leurs bonnes relations avec l’Iran et la Turquie. »

Or aujourd’hui, ce seraient justement les bonnes relations d’Alger avec l’Iran et la Turquie qui pourraient faire de l’Algérie un médiateur dans la crise actuelle. Cette démarche avait été amorcée en juin dernier. L’ancien diplomate Lakhdar Brahimi, une figure unanimement respectée au sein de la communauté internationale, avait été alors sollicité pour tenter une première médiation. Mais la répression féroce à laquelle s’était livrée l’Arabie saoudite au Yémen l’été dernier n’avait guère favorisé ces premiers pourparlers.

Lors des discussions qui auront lieu entre MBS et les autorités algériennes, ce dernier devrait demander à Alger de tenter une nouvelle démarche auprès de l’Iran. Idem pour l’affaire Khashoggi.

Aux yeux du prince héritier saoudien, il faut éviter à tout prix qu’Ankara publie l’enregistrement calamiteux de la conversation qu’il a menée avec le commando chargé d’assassiner, le 2 octobre, le journaliste et opposant Jamal Khashoggi. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV