En France, un appel à l'organisation d'une autre manifestation le 8 décembre est apparu sur Facebook. Son but : se retrouver tous au palais de l'Élysée.
«Acte 4 / Tous à l’Élysée» : un événement Facebook appelant à la tenue d'une nouvelle manifestation parisienne sur l'avenue des Champs-Élysées était déjà en ligne le 1er décembre, alors que des scènes d'émeutes sont toujours en cours dans la capitale.
Selon l'édition française de la chaîne RT, ce mouvement a fait au moins 110 blessés dont un grave. Près de 300 autres personnes ont été interpellées.
Instauration de l’état d’urgence n’est pas écartée
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, interrogé ce samedi soir, sur l'opportunité d'instaurer l'état d'urgence, a dit ne pas avoir de "tabou", à l'issue d'une journée de violences en particulier à Paris, dans le sillage d'une nouvelle mobilisation des "Gilets jaunes".
"Nous étudierons toutes les procédures qui nous permettront de sécuriser plus encore", a souligné le ministre sur le plateau de "BFM-TV".
Questionné sur la possibilité d'instaurer l'état d'urgence, il a répondu:
"Tout ce qui permettra de sécuriser plus, moi je n'ai pas de tabou. Je suis prêt à tout regarder".
Le chef de l'État promet une réponse cinglante au chaos
En visite à Buenos Aires pour participer au sommet du G20, le président français, Emmanuel Macron a condamné les manifestations violentes et promis de fournir une réponse sévère au chaos.
Macron a également prévenu qu'«ils seront identifiés et poursuivis».
«Je n'accepterai jamais la violence», a-t-il ajouté.
L’Élysée n’a pas tardé de réagir vivement au mouvement de Gilets jaunes le qualifiant d’insulte à la République.
Le leader des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a apporté une lecture bien différente de la situation, insistant sur le rôle joué par les forces de l'ordre dans les heurts. «Incroyable acharnement contre les manifestants pacifiques place de l'Étoile», a-t-il écrit sur Twitter.
Appels aux agents de sécurité privés se multiplient
Alors que les Gilets jaunes ne s’essoufflent pas et ils se sont donné rendez-vous pour braver le gouvernement pour le troisième week-end consécutif, les commerçants ont fait appel à des agents privés pour renforcer leur sécurité.
Les Gilets jaunes aux Pays-Bas
S’inspirant des Gilets jeunes de la France, ce mouvement s’est étendu le samedi 1er décembre dans diverses villes aux Pays-Bas.
Selon le rapport, des centaines de manifestants néerlandais se sont rassemblés dans les rues de La Haye, Maastricht, Nijmegen, Alkmaar et Groningen. Ils ont scandé des slogans anti-gouvernementaux.
Les forces de l’ordre largement déployées pour disperser les contestataires.