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Que se cache-t-il derrière l'opération de la force Chammal en Irak?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Insigne de soldat français de l'opération Chammal en Irak.

 Des sources irakiennes ont fait part de l’opération conjointe des Peshmergas de la région du Kurdistan irakien avec les troupes françaises dans le nord de Touz Khormatou dans la province de Salaheddin.

Selon l’agence de presse iranienne Mehr, citant des sources irakiennes, les Peshmergas et les forces françaises, épaulés par l’aviation française, ont attaqué les positions de Daech dans un village au nord de Touz Khormatou. À en croire ces sources, lors de cette opération, trois terroristes de Daech auraient été tués. De même, trois éléments peshmergas auraient été blessés dans l’explosion d’une mine.    

Mais les agissements militaires français n'en restent pas là: alors que les Etats-Unis s'apprêtent à faire face à l'armée syrienne par Daech interposé, la France élargit elle aussi son implication dans cette même guerre. Selon le site Opex360, les unités d'artillerie françaises de la force Chammal ont effectué de multiples missions de tir depuis l’Irak en direction de Hajin, cette localité de l'est syrien, non loin d'Abou Kamal où sont basées les forces de la Résistance. 

« Nos forces ne connaissent pas la région et ne peuvent pas se déplacer dans des conditions de visibilité nulle », a admis un commandant des FDS, cité par l’AFP. « Des renforts militaires et des armes lourdes ont été envoyés sur le front et certaines unités seront remplacées par des unités plus expérimentées. […] Nous lancerons une nouvelle campagne militaire dès que ces renforts seront arrivés », a-t-il ajouté.

Seulement, le déploiement de ces renforts pourrait être rendu plus compliqué par la situation qui prévaut actuellement dans la région de Kobané. Quelques heures après un sommet « Turquie-Russie-France-Allemagne » pour évoquer le dossier syrien et en particulier la trêve – fragile – en vigueur dans la province d’Idlib, l’artillerie turque a bombardé des positions tenues par les YPG sur une colline située près du village de Zur Maghar, sur la rive orientale de l’Euphrate en face de la ville de Jarablous.

Pour rappel, cette dernière avait été prise à Daech par des groupes armés syriens, soutenus par la Turquie, en 2016, dans le cadre de l’opération « Bouclier de l’Euphrate ».

D’après l’agence Anadolu, l’artillerie turque aurait riposté à des tirs provenant des positions tenues par les YPG. Aucun bilan de ce bombardement n’a été donné, si ce n’est que des sources kurdes ont indiqué que « plusieurs maisons » ont été endommagées.

Les deux précédentes opérations menées par la Turquie – Bouclier de l’Euphrate en 2016/17 et Rameau d’olivier en janvier 2018 – avaient pour objectif d’empêcher les milices kurdes syriennes de disposer d’une continuité territoriale dans le nord de la Syrie, en se focalisant sur la rive occidentale de l’Euphrate. À ce titre, la localité de Manbij, prise à Daech par les FDS, était l’une des préoccupations d’Ankara. D’où un accord trouvé avec Washington, prévoyant des patrouilles coordonnées entre les forces turques et américaines.

Pour autant, le président turc, Recep Tayyip Erdogan n’a visiblement pas abandonné l’idée de lancer une nouvelle opération dans le nord de la Syrie, cette fois en direction de la rive orientale de l’Euphrate. Ces derniers jours, il a répété cette menace, ayant même lancé un « dernier avertissement » aux milices kurdes syriennes. Or, si Ankara décide une troisième offensive d’envergure contre ces dernières, cela pourrait les conduire à relâcher la pression sur Daech à Hajin afin de défendre leurs positions dans la région de Kobané.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV