Le Komala (Comité des révolutionnaires du Kurdistan iranien), a démenti l’attaque de certains de ces éléments contre l’ambassade iranienne à Paris.
Une quinzaine d’éléments du Komala ont pris d’assaut, vendredi 14 septembre au soir, les lieux de l’ambassade de la République islamique d’Iran à Paris. Les assaillants ont jeté des pierres, des pièces d’ordinateur et des extincteurs en direction du bâtiment de l’ambassade iranienne dont des vitres ont été brisées suite à l’attaque.
Selon la chaîne d'information Kurdistan24, Abdallah Mohtadi, chef du groupe terroriste Komala a démenti, aujourd'hui, l’attaque de ses éléments contre la mission diplomatique iranienne à Paris. Pourtant, suite à l’attaque aux missiles du Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran contre le QG des terroristes au Kurdistan irakien, ces derniers ont appelé leurs partisans à prendre pour cibles les représentations diplomatiques de la République islamique d’Iran dans le monde entier.
Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a visé le 8 septembre par 7 missiles Fateh-110 le QG des terroristes à Erbil au Kurdistan irakien, depuis où ces derniers ont à plusieurs reprises tenté de s'infiltrer en Iran. Infiltrations terroristes, qui se sont soldées par la mort de plusieurs gardes-frontières du pays depuis le début de l'année en cours.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré suite à l’incident que quelques éléments liés à un groupe terroriste anti-iranien avaient tenté sans succès d’entrer dans les locaux de la mission diplomatique iranienne.
Lire aussi: L’Iran appelle la France à protéger ses missions diplomatiques
Les dégâts infligés au bâtiment de l'ambassade sont légers, a déclaré Bahram Qassemi qui a critiqué la police française pour ne pas être intervenue à temps. Une enquête à ce sujet est d'ailleurs en cours, a-t-il affirmé.
En dépit de l’arrestation des éléments du Komala, ce groupe terroriste bénéficie, en France, d’un lobby fort qui lui permet de nier facilement l’attaque menée sous les regards de la police française et le silence du gouvernement d’Emmanuel Macron.
Les dernières évolutions au Moyen-Orient et plus particulièrement en Syrie confirment les tentatives de la France pour se montrer influente dans le dossier syrien. Après avoir été vaincue dans sa mission aux côtés des États-Unis, Paris cherche à présent à jouer la carte kurde afin de faire pression sur l’Iran pour s’impliquer dans le règlement de la crise syrienne alors que la lutte contre le terrorisme dans le pays touche à sa fin.
La France qui a accueilli pendant les quarante dernières années les terroristes anti-iraniens de Moudjahidin du peuple sur son sol abrite désormais un autre groupe terroriste anti-iranien (Komala) pour souffler à la fois le chaud et le froid dans ses relations avec Téhéran.
Il semble que le Quai d’Orsay cherche à travers cette affaire à manifester son hostilité ouverte à l'égard de l'Iran. Car qui croirait que ces éléments séparatistes auraient agi sans coordination préalable avec l'État français quand on sait à quel point la France appuie les séparatistes kurdes non seulement en Irak ou en Turquie, mais aussi en Syrie.
