A peine 4 jours après avoir pris pour cible de ses missiles, le QG des terroristes à Erbil au Kurdistan irakien, d'où ces derniers, boostés par certaines ambassades étrangères, ont pris la mauvaise habitude de faire des infiltrations terroristes en direction des frontières iraniennes et de tuer les gardes-frontières du pays (une vingtaine d'entre eux ont effectivement péri depuis le début de l'année en cours, NDLR), un étrange incident vient de se produire à Paris. Des éléments liés à cette même milice terroriste (Parti démocratique du Kurdistan d'Iran, PDKI) qui le jour de la frappe iranienne (8 septembre) tenait une réunion de guerre pour planifier de nouvelles attaques contre les frontières iraniennes, ont pris d'assaut le bâtiment de l'ambassade d'Iran Avenue Iéna.
Après l'opération "False Flag" visant un diplomate iranien alors que le président Rohani se trouvait en tournée en Autriche et en Suisse, où la France a tenté d'accuser l'Iran d'avoir diligenté une" attaque" contre l'organisation terroriste des "Moujahedine du peuple", c'est la seconde affaire où le Quai d'Orsay manifeste son hostilité ouverte à l'égard de l'Iran. Car qui croirait que ses éléments séparatistes auraient agi sans coordination préalable avec l'Etat français quand on sait à quel point la France appuie les séparatistes kurdes non seulement en Irak ou en Turquie mais aussi en Syrie.
Une quinzaine d’éléments du Komala (Comité des révolutionnaires du Kurdistan iranien) ont pris d’assaut, vendredi 14 septembre au soir, les lieux de l’ambassade de la République islamique d’Iran à Paris. Les assaillants ont jeté des pierres, des pièces d’ordinateur et des extincteurs en direction du bâtiment de l’ambassade iranienne dont des vitres ont été brisées suite à l’attaque.
La police de France, qui avait été tenue au courant de cet assaut, avait averti les responsables de l’ambassade mais les policiers sur place ont été dispersés juste avant le début de l’attaque sans aucune explication convaincante et n'ont repris leur poste qu'à la fin de l’assaut.
Des dizaines de ressortissants iraniens ont été jusqu’ici tués lors des attentats terroristes revendiqué par le Komala dans les régions de l’ouest de l’Iran. La plupart des victimes sont kurdes et sunnites et ce, sans compter le bilan assez lourd des forces de sécurité ou des gardes-frontières iraniens visés par ce groupuscule.
Le 20 juillet 2018, un groupe d'assaillants liés au Komala, qui s’était repliés au Kurdistan irakien, s'en est pris à une gendarmerie à Marivan, sur la frontière irano-irakienne. 11 effectifs des forces armées ont été froidement abattus alors qu'ils étaient en sommeil.
En représailles, l’unité au missile et au drone du Corps des gardiens de la Révolution islamique a frappé, samedi 8 septembre, une réunion de dirigeants du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI) par sept missiles sol-sol à courte portée.
Que cherche la France?
En autorisant les terroristes à s'en prendre à la représentation diplomatique iranienne, la France viole le principe d'immunité diplomatique dont jouit le corps diplomatique de tout pays étranger sur le sol français. Cette attaque est aussi un défi lancé à l'Etat iranien pleinement engagé dans la lutte contre le terrorisme aussi bien en Irak qu'en Syrie. En Syrie où la France en est désormais à menacer Damas et ses alliés iranien et russe d'offensive d'envergure au cas où une attaque chimique, l'une de celles dont seuls les Casques blancs ont le secret, venait à se produire. Le harcèlement dont fait l’objet l’Iran de la part des terroristes repliés à Erbil devraient au contraire susciter l’indignation, de la France, pays elle-même victime de terrorisme. Et pourtant rien de tel. Paris semble s’être désormais engagé dans une politique de face-à-face qui depuis le retrait US de l’accord nucléaire signé avec l’Iran ne cesse de monter crescendo. Cette approche va évidemment à rebours des intérêts du peuple français. Mais ce point semble n’importer que peu à la Macronie qui se soucie avant tout des intérêts de Big Brother.