Le ministre syrien des Affaires étrangères a souligné que son pays ne disposait pas d’armes chimiques puisqu’il n’en avait pas besoin après la défaite des terroristes.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem a déclaré que Moscou et Damas étaient sérieusement impliqués dans le processus du règlement politique de la crise en Syrie.
La Syrie se trouve dans la dernière étape de sa lutte contre le terrorisme, s'est-il félicité.
Jeudi 30 août à Moscou, Walid Mouallem a estimé que sa visite était l'occasion d'examiner les derniers développements en Syrie et de passer revue les coopérations bilatérales dans les domaines politiques, culturels et sociaux.
« La rhétorique menaçante de l’Occident est loin d'impressionner la Syrie. Nous allons réagir à toute attaque visant la Syrie. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France sont contrariés de voir leurs plans tomber à l'eau. C’est la raison pour laquelle ils veulent attaquer le territoire syrien hors du cadre du Conseil de sécurité pour ainsi entraver le processus politique et rehausser le moral des terroristes du Front al-Nosra. Lorsque l’armée syrienne a libéré la Ghouta orientale, les États-Unis ont attaqué la Syrie prétextant l’usage de l'arme chimique par le gouvernement syrien. Washington fait tout pour reproduire cette mise en scène, mais cette fois-ci à Idlib, et légitimer une nouvelle frappe contre le territoire syrien », a expliqué le haut diplomate syrien.
Il a souligné que son pays ne disposait pas d’armes chimiques puisqu’il n’en avait pas besoin après la défaite des terroristes.
« Nous remportons déjà tous les conflits face aux terroristes. Il n’y a donc aucune nécessité pour avoir recours aux armes chimiques », a-t-il indiqué.
Qualifiant d’« illégale » la présence des forces américaines en Syrie, Walid Mouallem a martelé que personne n’avait jamais demandé aux États-Unis de déployer leurs troupes en Syrie.
Dans une autre partie de ses propos, le chef de la diplomatie syrienne s’est attardé sur les relations entre Damas et Téhéran, disant que le gouvernement syrien était résolu à continuer son partenariat avec l’Iran d’autant plus que les conseillers militaires iraniens avaient largement aidé l’armée syrienne à combattre les terroristes.
De son côté, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie était prête à se lancer dans le processus de la reconstruction de la Syrie, à l’approche de la fin du conflit.
« Il faut que les résultats des réunions de Sotchi sur la paix en Syrie soient mis en oeuvre dans les plus brefs délais. La Russie et la Syrie partagent des positions bien transparentes qui reposent sur les résolutions internationales, notamment la résolution 2254 qui reconnaît le droit des Syriens à l’autodétermination », a réaffirmé Lavrov.
Les terroristes mènent des attaques de drones contre les bases militaires russes depuis les zones de désescalade. « Cela n’est nullement acceptable », a-t-il martelé.
Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie avait déjà mis en garde ses partenaires occidentaux quant à toute implication dans une nouvelle mise en scène chimique. « Les Casques blancs préparent une attaque chimique montée de toutes pièces, pour aider l’Occident à légitimer ses frappes contre la Syrie », a-t-il ajouté.
Il a ensuite appelé les Nations unies à donner un coup de pouce au retour des réfugiés syriens dans leur pays et critiqué Washington qui n'a toujours retirer ses forces militaires de la base d’al-Tanf.