Sur fond de vives critiques des autorités d’Ankara, Paris a fait marche arrière ; un responsable d’État français vient d’annoncer que Paris n’envisage plus d’envoyer des militaires à Manbij.
Selon l’agence de presse iranienne Fars News, un responsable français a confié à l’agence de presse Anadolu que son pays n’avait pas l’intention de mener une opération militaire en Syrie et qu’il n’y enverrait pas de militaires.
La revue française Marianne a rapporté, le jeudi 29 mars, que le président Emmanuel Macron était résolu à faire face à l’opération turque « Rameau d’olivier » en cours dans le nord de la Syrie et avait promis d’envoyer des troupes à Manbij pour « soutenir les Kurdes syriens ».
Mais il semble que les déclarations virulentes et menaçantes des autorités turques aient contraint Paris à revenir sur sa décision et à faire marche arrière.
« La France n’entend pas agir militairement dans le nord de la Syrie en dehors du cadre de la coalition internationale », a fait savoir ce 30 mars l’Élysée, citée par l’AFP.
La Turquie a opposé vendredi une fin de non-recevoir à toute médiation de Paris pour un dialogue avec les Kurdes combattus par Ankara en Syrie et dont des représentants ont été reçus jeudi par le président français.
La rencontre entre Emmanuel Macron et une délégation des Forces démocratiques syriennes (FDS) est survenue au moment où Ankara affiche sa détermination à complètement déloger du nord de la Syrie la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme « terroriste » par la Turquie.
« J’aimerais souligner que je suis extrêmement peiné par l’approche totalement erronée de la France à ce sujet », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours virulent à Ankara. « Qui êtes-vous pour parler de médiation entre la Turquie et une organisation terroriste ? », a-t-il lancé.