Suite à l’arrestation de 66 hauts officiers proches de l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, les tensions montent à nouveau entre Riyad et Abu Dhabi. Ce dernier menace, à défaut de libération des officiers, de prendre pour cible les positions du président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi.
Malgré une baisse des conflits armés entre l’Arabie saoudite et les EAU dans le sud du Yémen, les tensions persistent entre les deux parties. Les forces sécuritaires déployées par l’Arabie saoudite dans la province d’al-Zalee, à présent sous le contrôle de Riyad, ont arrêté 66 officiers de l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, soutenus par les Émirats arabes unis, a fait savoir la chaîne Al-Alam.
« Les 66 officiers hauts gradés et partisans du président Ali Abdallah Saleh, ont été arrêtés lors d’un passage au poste de contrôle de sécurité pour entrer à Aden, deuxième ville du Yémen », a déclaré Akram al-Ghadahi l’attaché de presse du bureau de sécurité de la province de Zalee tout en déniant leur libération.
Selon les sources locales, les 66 officiers avaient l’intention de se rendre à Aden pour visiter la garnison appartenant à Tarek Saleh, le neveu d’Ali Abdallah Saleh.
En réaction, les EAU ont d’abord revendiqué la libération des détenus pour ensuite menacer de prendre pour cible les positions des éléments du gouvernement lié au président démissionnaire et en fuite, Abd Rabbo Mansour Hadi.
Par ailleurs, la chaîne Al-Jazeera, dévoile que Tarek Saleh est à présent dans un camp des forces émiraties situé à al-Barigha à Aden où sont abrités un grand nombre d’officiers proches d’Ali Abdallah Saleh envisageant de créer une brigade pour se battre contre les Unités de mobilisation populaire du Yémen (Ansarallah).