Un spécialiste des questions de l'Asie de l'Ouest révèle que les forces américaines fournissaient des aides logistiques au Front Fatah al-Cham via la base militaire d'Incirlik, en Turquie.
Hassan Hani-Zadeh, spécialiste iranien de l'Asie de l'Ouest, a déclaré, jeudi 11 janvier, que les récentes percées des forces de l'armée syrienne et du front de la Résistance vers Idlib faisaient preuve des expériences qu'elles avaient acquises en luttant contre les groupes terroristes.
"Raqqa et Deir ez-Zor ont été presque libérées mais les terroristes, notamment ceux affiliés au Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra) et à Daech, opèrent toujours à Idlib où ils s'entre-déchirent parfois. En plus, l'Armée syrienne libre (ASL) est présente aux alentours d'Idlib. Le déploiement des forces de l'armée régulière syrienne sur la zone frontalière d'Idlib pourra assurer la sécurité durable de la Syrie. C'est pourquoi les forces américaines fournissent des aides logistiques au Front Fatah al-Cham via la base militaire d'Incirlik en Turquie. A vrai dire, les États-Unis comptent maintenir la Syrie dans l'insécurité", a déclaré Hassan Hani-Zadeh.
Il a ensuite évoqué le plan des Américains qui préparent, en Syrie, la formation d'un État fédéral pour le Parti de l'union démocratique (PYD), un parti politique kurde syrien.
"Les Américains comptent mettre sous la tutelle des Kurdes syriens les zones pétrolifères de Raqqa et de Deir ez-Zor: voilà une source de préoccupation pour la Turquie dont les militaires se focalisent largement sur la frontière d'Idlib. En effet, le gouvernement turc craint qu'un État indépendant ne soit mis sur pied pour les Kurdes en Syrie."
L'expert iranien a affirmé que la situation en Syrie semblait plus compliquée qu'avant sur les plans politiques et militaires, car le plan des États-Unis de démembrer la Syrie pourrait impliquer plusieurs autres pays de la région.
"La Turquie reste très sceptique vis-à-vis des agissements des Américains à Idlib, Deir ez-Zor et Raqqa. Elle essaie d'affaiblir les groupes terroristes actifs en Syrie", a-t-il expliqué.