L’armée russe a rejeté l’annonce récente faite par le ministre français de la Défense selon laquelle Raqqa, le fief autoproclamé de Daech en Syrie, serait actuellement encerclé et que les forces de la coalition anti-Daech s’apprêteraient à la libérer.
En effet, le porte-parole de l’armée russe Igor Konashenkov a déclaré, samedi 25 mars, que ces prétentions françaises « n’avaient aucun lieu avec la réalité ».
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré vendredi que Raqqa était assiégée et que la bataille pour la récupérer commencerait « dès les prochains jours ».
Le porte-parole de l’armée russe a alors déclaré que l’optimisme du ministre français n’avait rien à voir avec la réalité du terrain et que tout expert militaire savait que cette libération ne serait pas chose facile pour la coalition américaine dite anti-Daech.
Igor Konashenkov a enfin ajouté que le moment des opérations de libération de Raqqa et les mesures nécessaires à prendre en ce sens dépendaient seulement de la capacité de coordination des forces qui se battent actuellement contre le terrorisme international en Syrie.
Le porte-parole de l’armée russe a dit que c’était très optimiste aussi de croire que Mossoul, (fief de Daech en Irak) serait complètement libérée en 2017.
Il y a trois mois, les forces irakiennes ont repris le contrôle de la partie-est de la ville après 100 jours de bataille. Depuis elles cherchent à libérer la partie-ouest de la ville.
La coalition arabo-kurde soutenue par Washington a lancé des actions pour assiéger Raqqa il y a quelques mois. Mais elle n’a pas annoncé à ce jour à quel moment commenceraient exactement les opérations de libération de la ville.
Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes, Tellal Selou, a lui déclaré dans une interview avec l’AFP qu’il restait encore des choses à faire avant que Raqqa ne soit encerclée.
Selou a ajouté que les opérations d’encerclement de Raqqa dureraient quelques semaines et que les opérations de libération de la ville ne commenceraient officiellement qu’après l’encerclement.
Un diplomate européen qui a voulu garder l’anonymat a déclaré aussi que le plan d’attaque de l’encerclement de Raqqa restait toujours « compliqué ».
Il y a 4 ans, Raqqa, ville située dans le nord de la Syrie et traversée par l'Euphrate, est tombée aux mains de Daech qui en a fait son fief.