Interdire aux ministres turcs de mener campagne auprès de la diaspora turque en faveur du « oui » à la réforme constitutionnelle est le nouveau desideratum des politiciens européens.
Le vice-président du Parlement européen, Alexander Graf Lambsdoref a demandé à ce que les ministres turcs soient interdits de mener leurs campagnes au sein de l'Union européenne. Il a appelé les pays membres à prendre une position unifiée à cet égard tout en saluant les Pays-Bas pour avoir refusé l’accès à son pays à deux ministres turcs qui envisageaient de se rendre à Rotterdam en faveur du référendum constitutionnel.
Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Elmar Brok, a pour sa part affirmé que l’EU devait empêcher toute sorte de campagnes propagandistes des hommes politiques étrangers dans cette Union.
« Erdogan craint la défaite du référendum constitutionnel de son pays. Il cherche une confrontation avec l’Europe pour montrer ainsi ce référendum comme une gloire pour la Turquie. Nous devons l’en empêcher », a poursuivi Elmar Brok.
Les politiciens du Parti démocrate-chrétien de l’Europe ont mis en garde la Turquie sur l’intensification des conflits sur les réunions propagandistes de ses ministres.
Le torchon brûle dans les relations entre Ankara et l'Europe en raison de l’interdiction par les Pays-Bas et l’Allemagne des réunions propagandistes des ministres turcs en faveur de la réforme constitutionnelle dans le but d’instaurer un régime présidentiel envisagé par Erdogan.
Ce référendum aura eu lieu à la mi-avril en Turquie. Les ressortissants turcs résidant à l’étranger et principalement en Europe pourront participer à ce référendum.
Le vice-premier ministre turc et porte-parole du Parti de la Justice et du Développement a rassuré que les Européens présenteraient bientôt leurs excuses.