Les oulémas bahreïnis ont publié, samedi 25 février, un communiqué dans lequel ils ont insisté sur la nécessité de « défendre jusqu'à la mort» le cheikh Issa Qassem, éminent religieux chiite du pays, comme étant une réponse justifiée par la religion.
Ils ont mis en garde le régime des Al-e Khalifa contre « tout acte de folie » dans le procès du cheikh Issa Qassem.
Ce communiqué a été publié alors que le procureur général de Bahreïn a annoncé que le procès de cet éminent dignitaire religieux bahreïni, ajourné à plusieurs reprises, se tiendrait lundi 27 février.
Les oulémas bahreïnis ont demandé au régime de Manama de mettre fin à « l’agression contre la religion», d’aller vers un retour à la logique et à la raison et de prendre en considération les revendications du peuple.
« Notre nation résolue et déterminée a prouvé qu’elle est prête à se sacrifier pour défendre son leader qui est un symbole national et religieux », peut-on lire dans ce communiqué.
Le régime des Al-e Khalifa a accusé le cheikh Issa Qassem de blanchiment d’argent et de participation aux actes terroristes, et lui a retiré sa nationalité le 20 juin 2016.
Le ministère bahreïni de l’Intérieur prétend que le cheikh Issa Qassem a profité de son statut d’éminent religieux pour « rendre service aux intérêts étrangers et intensifier la violence et les divergences sectaires » ; Ce dernier a qualifié de sans fondement toutes les accusations du régime à son encontre.
Les groupes de défense des droits de l’homme ont, à maintes reprises, condamné le régime de Manama pour la répression des opposants, l’appelant à appliquer des réformes au sein du système politique de Bahreïn.