Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a accusé le gouvernement syrien d'avoir commis des crimes de guerre à Alep.
S'exprimant lors d'une réunion sur la Syrie à Paris, John Kerry a déclaré que des progrès considérables avaient été enregistrés contre Daech en Syrie et en Irak.
Il a prétendu que les bombardements aveugles du gouvernement syrien représentaient dans beaucoup de cas des crimes de guerre.
Il a dit que Damas devait laisser libres les civils et les terroristes qui voulaient rester à Alep ou quitter la ville.
"Le lancement des négociations après la crise d'Alep s'avère nécessaire. La libération d'Alep ne mettra pas un terme à la guerre en Syrie, elle ne fera qu'augmenter le nombre des terroristes", a-t-il dit.
Quant au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, il a appelé à la cessation des bombardements et à l'acheminement des aides humanitaires jusqu'aux civils à Alep et dans d'autres villes syriennes.
Il a prétendu que l'opération militaire russe visait plus à renforcer la position du président syrien Bachar al-Assad qu'à combattre le terrorisme.
Insistant sur le fait que son pays s'opposait à toute intervention internationale visant à sauver le régime syrien, Ayrault a précisé que les "opposants" syriens étaient prêts à reprendre les négociations sans condition préalable.
Présent à la réunion de Paris, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a souligné que le contrôle tout entier d'Alep par l'armée syrienne n'annonçait pas la fin de la guerre en Syrie, d'autant plus que la guerre se poursuivait encore sur d'autres fronts.
"Les protecteurs des "opposants" syriens ne renoncent pas à Alep et nous ferons tout pour accéder à une solution politique", a indiqué le chef de la diplomatie allemande.