Adel al-Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères, aurait fait à la Russie une proposition indécente: rompre ses relations avec la Syrie en échange de l'ouverture des marchés économiques des pétromonarchies du golfe Persique.
Ce chantage a provoqué un tollé. Les médias russes se sont emportés en qualifiant le diplomate saoudien "d'arrogant, immature et inexpérimenté en politique" qui tient "des propos médiocres et primaires".
Interviewé par le journal en ligne belge, Politico, il a déclaré qu'en cas d'approbation de la proposition de l'Arabie saoudite concernant la Syrie, la Russie aurait l'occasion d'entrer en transaction avec les marchés des pétromonarchies du golfe Persique, beaucoup plus florissants que ceux de la Chine. Et de ce fait, de devenir beaucoup plus puissant que l'ex-union soviétique.
Cette offre démesurée qui est censée raffermir la position de Moscou au Moyen-Orient et conditionnée à une rupture des relations avec le gouvernement de Bachar Assad, prouve le manque d'expérience au niveau diplomatique de Jubeir, selon l'Institut pour la recherche stratégique russe.
Jubeir semble s'être entraîné dans un sale pétrin. L'expérience diplomatique lui ferait défaut et pour cause, sa jeunesse. Incapable de mesurer le rôle de la Russie sur la scène internationale, il semblerait ignorer que sa place n'est pas négociable avec des pétrodollars ou des rials saoudiens.