La chaîne d’information iranienne Al-Alam cite un article du Financial Times rédigé par Laura Khalef : « Au sujet du Moyen-Orient, on n’entend pas souvent une bonne information ; eu égard notamment au fait qu’il y a des guerres successives, des démocraties qui ont failli et des pays qui n’en peuvent plus d’accueillir des déplacés de guerre. C’est pour cela que lorsqu’on entend un responsable israélien dire que la situation régionale est pleine de bonnes nouvelles ; on se sent un peu perdu ! »
Laura Khalef rappelle que l’origine de cette réjouissance ne peut être rien d’autre que le fait que l’instabilité chez ses voisins profite finalement à Israël. Et cela est d'autant plus vrai que mettre en place des négociations de paix avec la Palestine n’est plus le sujet prioritaire du Moyen-Orient et que maintenant que l’Occident est bien occupé avec la Syrie, l’Irak, la Libye et le Yémen, elle n’a plus les yeux rivés sur le sujet israélo-palestinien. »
Khalef ajoute : « Le problème de l’occupation des territoires palestiniens est maintenant devenu la 4e ou la 5e priorité régionale ou internationale et les Français, qui sont apparemment favorables à une remise à l’ordre du jour des négociations de paix; ont bien tenu cette semaine une conférence à Paris mais Tel-Aviv n’est pas content d’une telle initiative. »
L’auteur de l’article souligne que non seulement Israël est désormais débarrassé de la pression internationale pour une réconciliation avec la Palestine mais qu’en plus, cela lui a été profitable dans les liens qu'il entretient avec certains pays, ses relations avec deux de ses voisins, l’Egypte et la Jordanie, s’en étant même trouvées améliorées.
Après l’arrivée au pouvoir d'al-Sissi et le retrait des Frères musulmans, le Caire et Tel-Aviv sont parvenus à une certaine entente grâce à leur hostilité commune envers le Hamas dans la bande de Gaza. L'Egypte voit le Hamas depuis le point de vue de sa guerre intérieure contre les Frères musulmans et, tout comme Israël, demande qu'une pression aussi forte que possible soit exercée sur ce groupe politique.
Khalef conclut en disant que les crises régionales actuelles ont donc profité plus que jamais à Israël.