La Belgique a décidé de mettre fin aux contrôles systématiques à sa frontière avec la France, deux mois après les avoir réinstaurés pour empêcher un éventuel afflux de migrants qui quittent la « jungle » de Calais, a indiqué mercredi le cabinet du ministre belge de l'Intérieur, Jan Jambon.
La décision belge avait été qualifiée d'« étrange » par le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
En application de la mesure introduite le 23 février dernier, à la suite de la fermeture de la Jungle à Calais, près de 300 policiers belges ont été déployés le long de la frontière franco-belge, a rapporté l'AFP.
Pendant la première semaine des contrôles systématiques, la Belgique a refoulé plus de 600 personnes, mais aucun camp similaire à celui de Calais n'a vu le jour ces derniers mois dans les communes touristiques de la côte belge.
L'initiative avait été prise en dérogation aux règles de Schengen et prolongée à chaque fois après l'avoir communiqué à la Commission européenne. La dernière période vaut jusqu'au 22 avril.
La Belgique avait dû s'y prendre à plusieurs reprises pour notifier correctement à la Commission européenne la mesure, prévue par le Code des frontières Schengen, qui garantit en principe la libre circulation des personnes dans 26 pays européens.
Les contrôles ciblés seront dorénavant menés le long des axes connus comme des endroits de passage pour les migrants qui souhaitent se rendre clandestinement en Angleterre, selon le ministère de l'Intérieur.