En Belgique, des têtes au gouvernement commencent à tomber après les attentats de Bruxelles, fragilisant un peu plus chaque jour, le parti francophone du Premier ministre.
La ministre belge en charge des transports a été écartée du pouvoir aujourd’hui suite aux fortes critiques qu’elle subissait depuis les attentats à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem et depuis les révélations dénotant de grandes négligences dans l’exercice de ses missions.
En effet, l’année dernière, un rapport de l’Union européenne critiquant les manquements à la sécurité au sein de l’aéroport avait été transmis au bureau de la ministre belge qui avait déclaré ne pas en avoir eu connaissance.
Le 22 mars 2016, deux bombes ont éclaté à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem, coûtant la vie à 32 personnes.
20 jours après les attentats à Bruxelles, les têtes commencent à tomber. Sur recommandation du premier ministre, Charles Michel, le roi des Belges a accepté vendredi, la démission de la ministre des transports, Jacqueline Galant, pourtant figure de proue du parti du premier ministre, le mouvement réformateur ou parti conservateur francophone.
Depuis les attaques, c'est le second ministre qui offre sa démission à Charles Michel. Dès le 24 mars, les ministres de la justice et de l'intérieur avaient remis aussi leurs portefeuilles, après la révélation de négligences policières sur l'un des kamikazes, Ibrahim El Bakraoui. Charles Michel avait maintenu les deux ministres à leur poste afin d'éviter la chute de son gouvernement dans une situation des plus critiques.
La sortie du gouvernement de Jacqueline Galant interroge sur la survie du gouvernement et de la répartition des portefeuilles entre les Flamands et les francophones qui sont désormais réduits à une très petite minorité.
Une commission d'enquête parlementaire lancée jeudi va examiner la question suivante : « Le cabinet Michel a-t-il pris ou non les mesures minimales de sécurité avant le 22 mars?
(Avec Le Figaro)
