Pour la première fois, le virus Zika a été transmis en France par voie sexuelle, et non par une piqûre de moustique, a confirmé, samedi 27 février, la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Ce cas de transmission par voie sexuelle, détecté il y a quelques jours, « a eu lieu chez une femme qui n’est pas enceinte. Elle a été contaminée par son compagnon qui revenait du Brésil ».
Le couple réside en Ile-de-France et la femme se « porte bien ». Il n’a pas été nécessaire de l’hospitaliser, a précisé l’entourage de la ministre. Plusieurs cas ont été signalés déjà, notamment aux Etats-Unis. Le risque de transmission par ce biais reste toutefois faible.
Le Brésil est le pays le plus touché par l'épidémie de Zika, avec plus de 1,5 million de personnes contaminées.
Le virus, transmis par le moustique Aedes aegypti, provoque des symptômes grippaux. Les femmes enceintes sont particulièrement surveillées, car le virus est soupçonné d’être responsable de cas de malformations congénitales chez les fœtus, notamment la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne).
Pour l'OMS, un lien entre ce virus et une explosion en Amérique du Sud du nombre de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec un cerveau anormalement petit, est «fortement suspecté, bien que non prouvé scientifiquement».
À ce jour, il n'existe ni traitement ni vaccin contre ce virus, repéré pour la première fois sur un singe en 1947 en Ouganda et sur un homme en 1968.
Des laboratoires pharmaceutiques travaillent à la recherche d'un vaccin, mais une commercialisation n'est pas attendue avant trois ans.
Dans la foulée, la ministre française de la Santé achève en Guyane un déplacement de cinq jours dans les trois départements français touchés par le virus Zika (Guadeloupe, Martinique, Guyane).