Les États-Unis ont déployé en Asie de l'Ouest « leur premier escadron » de drones d'attaque unidirectionnels, développés à la suite de la rétro-ingénierie d'un véhicule aérien sans pilote iranien très recherché et polyvalent.
Le commandement central américain a annoncé, ce mercredi 3 décembre, la création de la Task Force Scorpion Strike (TFSS), qui supervisera le premier déploiement opérationnel de ce type de l'armée américaine, ont rapporté divers médias américains.
L'aéronef en question a été identifié comme étant le drone iranien à longue portée Shahed-136.
Les rapports citaient également le CENTCOM, qui notait que Washington avait en outre mis en place la Task Force Scorpion Strike (TFSS) pour superviser le déploiement jusqu'alors sans précédent du drone.
Les observateurs ont également souligné le caractère unique de ce groupe de travail, affirmant que sa création témoignait de l'urgence avec laquelle Washington aborde le déploiement des drones.
« Ce nouveau groupe de travail crée les conditions permettant d'utiliser l'innovation comme moyen de dissuasion », a déclaré l'amiral Brad Cooper, commandant du CENTCOM.
« Capacités de pointe en matière de drones »
« Équiper plus rapidement nos combattants aguerris de drones de pointe témoigne de l’innovation et de la puissance militaire américaine », a ajouté le responsable.
Selon un rapport, le déploiement de ce système a été en partie motivé par l'initiative de « domination des drones » du secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, mise en œuvre pour accélérer la livraison de drones efficaces et peu coûteux aux forces américaines.
La République islamique d'Iran a utilisé ces avions sans pilote lors de la guerre non provoquée et illégale menée par le régime israélien et les États-Unis contre son territoire en juin dernier.
ABC News a salué le rôle déterminant de ces appareils qui ont « changé le cours du conflit », citant leur utilisation réussie pendant la guerre et soulignant leur capacité à transporter des charges explosives avec une grande endurance.
La chaîne américaine a également loué l'autonomie d'action et la facilité de lancement des drones.
La version américaine est plutôt appelée drones LUCAS (Low-cost Unmanned Combat Attack System), selon les rapports, précisant que Washington ne dépenserait pas plus de 35 000 dollars pour la fabrication de chaque unité.
Un responsable du département de la Guerre américain a par ailleurs déclaré que le drone Shahed, à partir duquel les variantes LUCAS ont été développées, avait été traqué par les États-Unis plusieurs années auparavant.