« Le président turc a mis en garde le Premier ministre irakien contre toute implication des Hachd al-Chaabi dans l’opération de libération de Tal Afar », a révélé une députée du Parlement irakien.
Nahla al-Hababi, représentante de la province de Ninive au Parlement irakien, a déclaré, dimanche 30 avril, que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait mis en garde, dans un message, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi contre toute implication des Unités de mobilisation populaire, les Hachd al-Chaabi, dans l’opération de libération de Tal Afar. Elle a ajouté que Recep Tayyip Erdogan avait menacé de déployer des militaires turcs à Tal Afar, en cas de participation des Hachd al-Chaabi à cette opération.
« Haïder al-Abadi a commencé à se focaliser sur la libération des régions voisines de Mossoul afin que les forces de sécurité irakiennes ne s’en soucient pas après la libération totale de Mossoul. Il a lancé les préparatifs nécessaires de sorte que les Irakiens soient totalement prêts à contrer toute menace, au cours de l’opération de libération de Tal Afar », a-t-elle affirmé.
La ville stratégique de Tal Afar se situe à 78 kilomètres de l’ouest de Mossoul et elle était un important point de passage permettant aux terroristes de Daech de se déplacer entre l’Irak et la Syrie.
Nahla al-Hababi a expliqué que les Hachd al-Chaabi avaient commencé à assiéger Tal Afar et que ces forces auraient un rôle majeur dans la libération de cette ville.
La Turquie s’est immiscée, à maintes reprises, dans les affaires intérieures de l’Irak, en s’opposant à l’implication des Hachd al-Chaabi dans l’opération de libération de Tal Afar.
Les autorités turques accusent les Hachd al-Chaabi de vouloir modifier le tissu démographique de Tal Afar alors que la plupart des habitants de cette ville sont des chiites turkmènes et non pas des sunnites, que Recep Tayyip Erdogan prétend soutenir.