Aung San Suu Kyi, présidente de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) du Myanmar, a été nommée mercredi ministre des Affaires étrangères, en addition avec les trois portefeuilles qui lui ont déjà été attribués dans le nouveau gouvernement mené par le président élu Htin Kyaw.
Aung San Suu Kyi qui n'a pas réussi à faire changer la Constitution pour devenir présidente, a été finalement nommée ministre des Affaires étrangères.
Approuvés par le Parlement de l'Union, les trois autres ministères qui seront dirigés par Aung San Suu Kyi sont le ministère du Bureau présidentiel, le ministère de l'Education et le ministère de l'Electricité et de l'Energie.
Aung San Suu Kyi est surtout connu pour son indifférence inhumaine au massacre des musulmans de Birmanie. Une Prix Nobel de la Paix qui ne dit mot et consent à l’effroyable extermination des Rohingyas, ces damnés de la terre apatrides qui comptent parmi les minorités les plus persécutées au monde selon l’Onu.
La nobelisée a dévoilé le sentiment anti-musulmans qui l’anime au tréfonds d’elle-même. Lors d'une interview avec la BBC, elle s'est emportée après avoir été interviewée par une journaliste "musulmane" qui l'avait interrogée sur les violences antimusulmanes en Birmanie, affirme un biographe.
"Personne ne m'a dit que j'allais être interviewée par une musulmane". La scène se serait déroulée en octobre 2013 et est rapportée par Peter Popham, auteur d'une récente biographie, "The Lady and The Generals, Aung San Suu Kyi and Burma's Struggle for Freedom" ("La dame et les généraux, Aung San Suu Kyi et la lutte de la Birmanie pour la liberté").
Selon lui, la "dame de Rangoun" a déclaré hors caméra, après un échange houleux avec une présentatrice pakistano-britannique de la BBC, Mishal Husain: "Personne ne m'a dit que j'allais être interviewée par une musulmane".
Dans un article publié vendredi sur le site du quotidien britannique The Independent, Peter Popham indique que les propos lui ont été rapportés par une source "fiable". Au cours de son entretien avec Aung San Suu Kyi, Mishal Husain avait multiplié les questions au sujet des Rohingyas, une minorité musulmane victime de discriminations et de violences en Birmanie, pays majoritairement bouddhiste.
Aung San Suu Kyi avait alors réfuté l'idée d'un "nettoyage ethnique" et rétorqué que "des musulmans ont été pris pour cibles, mais que des bouddhistes ont aussi été victimes de violences".