Le Parlement de la Birmanie s’apprête à élire U Htin Kyaw, candidat proposé par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de Aung San Suu Kyi.
Le futur président, qui a fait vendredi 11 mars une première apparition publique, débutera le 1er avril son mandat, pour lequel la libération des prisonniers politiques sera d’emblée une priorité.
U Thein Sein, le président sortant de la Birmanie, général de la junte chargé de la transition, s’était engagé à amnistier tous les détenus de conscience. Il n’a pas tenu sa promesse. Choisi jeudi 10 mars pour lui succéder, U Htin Kyaw devra donc poursuivre ce travail inachevé.
« Mais le président n’a pas beaucoup de pouvoirs, relève Bo Kyi, secrétaire de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques birmans (AAPPB). Il ne peut pas prendre de décisions sur les questions de sécurité. Le commandant en chef des forces armées est l’homme le plus puissant du pays. »
Après plus de quatre mois de silence, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi, a donc révélé le nom de son prétendant pour assumer la fonction suprême. La candidature d’U Htin Kyaw, diplômé d’Oxford et âgé de 69 ans, doit être approuvée par le Parlement.