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Le froid et la pluie ont rendu les abris à Gaza inhabitables

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
À Gaza, une femme se tient devant sa tente inondée, après le débordement d'un système d'égouts voisin dû aux fortes pluies. ©WFP

Alors qu’une nouvelle tempête hivernale balaie la bande de Gaza, les pluies battantes transforment les abris précaires en mares glacées. Le froid pénètre chaque tente, bâche et ruine d’immeuble où la majorité des habitants de la zone assiégée tentent de survivre.

Dans ces conditions hostiles, les plus vulnérables se retrouvent sans protection suffisante. « Cela inclut les nouveau-nés, pour lesquels l’hypothermie est extrêmement dangereuse », a indiqué mercredi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU.

Après deux ans de guerre israélienne à Gaza, l’immense majorité des immeubles résidentiels du territoire palestinien ont été détruits ou endommagés. La plupart des deux millions d'habitants de Gaza sont contraints de vivre dans des abris de fortune.

De nouveaux déplacements

Environ 200 familles issues des communautés littorales ont, au cours des dernières heures, quitté des zones désormais inhabitables pour rejoindre un site improvisé dans les ruines de la cité Hamad, à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza. « Ces familles ont décidé de se déplacer en raison de l’impact des pluies fréquentes et du risque d’inondation sur leur lieu de résidence précédent », a précisé Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général, lors du point de presse quotidien de l’ONU, à New York.

Dans un territoire où même les infrastructures de base ont été réduites à néant, empêcher l’eau de tout engloutir devient un travail permanent. Selon M. Haq, les travailleurs humanitaires s’affairent à poser des sacs de sable, vider les caniveaux et dégager les déchets solides qui s’accumulent, faute de service public.

À ces opérations s’ajoute l’indispensable distribution de tentes, bâches et draps, un flux qui peine pourtant à suivre l’ampleur des besoins.

L’éducation tente, elle aussi, de reprendre souffle. Le porte-parole a souligné que 65 salles de classe, utilisées ces derniers mois comme refuges, ont été nettoyées pour accueillir de nouveau des élèves. Mais l’élan demeure fragile et le matériel scolaire reste bloqué aux portes de Gaza, entravant toute reprise réelle des apprentissages.

Les livraisons d’aide alimentaire, elles, rencontrent toujours des difficultés. Depuis le début du mois, M. Haq estime que 270 000 personnes ont reçu une aide alimentaire régulière, distribuée à travers 60 points disséminés dans la bande, dont un nouveau centre ouvert à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza difficile d’accès. Un geste modeste face à une population qui dépend presque entièrement de ces colis pour manger.

 

Pour la première fois depuis août, 3 500 kits vétérinaires ont pu entrer dans la zone. Leur distribution à plus d’une centaine d’éleveurs et de propriétaires d’ânes rappelle à quel point, ici, chaque bête représente une source de nourriture, de revenu ou de transport, et donc un fragment de survie.

Mais à Gaza, aucun secteur n’est réellement à l’abri. Les attaques israéliennes se poursuivent, ajoutant une menace supplémentaire à un paysage déjà frappé par les intempéries et le dénuement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV