L’armée américaine a fait voler deux avions de chasse F/A-18 de la Marine au-dessus du golfe du Venezuela mardi, ce qui semble être la distance la plus proche d’un avion de combat américain vers l’espace aérien du pays sud-américain depuis le début de la campagne de pression du gouvernement Trump.
Le site Web de suivi des vols publics montre deux avions de combat F/A-18 de la Marine américaine volant au-dessus de la baie - des eaux limitées par le Venezuela et seulement environ 150 miles à leur point le plus large.
Un responsable américain de la défense a confirmé que deux avions avaient fait un « vol d’exercice routine » dans la région. Cet officiel, qui a parlé sous le sceau de l’anonymat pour discuter d’opérations militaires sensibles, n’a pas pu dire si les avions étaient armés, mais a noté que les avions militaires étaient restés dans l’espace aérien international pendant leur vol.
« Il ne s’agissait pas d’une provocation », a ajouté le responsable.
Ces dernières années, les États-Unis ont mené des exercices similaires dans la région, déployant des bombardiers B-52 Stratofortress et B-1 Lancer à des fins d’entraînement.
Cependant, les données de vol disponibles suggèrent que les F/A-18 se sont approchés plus près que tout autre avion américain du territoire vénézuélien.
Le Venezuela revendique la totalité du golfe comme territoire national, une position que Washington conteste depuis longtemps, arguant que les frontières revendiquées par Caracas s’étendent dans les eaux et l’espace aérien internationaux.
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Ce survol intervient alors que Washington renforce sa présence militaire dans les Caraïbes et le Pacifique oriental, la plus importante depuis des décennies.
Les États-Unis ont mené une série de frappes meurtrières contre des bateaux soupçonnés de trafic de drogue, avec au moins 22 frappes confirmées depuis début septembre, entraînant la mort d’au moins 87 personnes.
Les autorités de Caracas ont condamné ces attaques, les qualifiant de démonstration délibérée de l’hostilité américaine, destinée à intimider la région et à saper la souveraineté du Venezuela dans un contexte de fortes tensions géopolitiques.
Le président américain Donald Trump a défendu cette campagne provocatrice, la qualifiant d'escalade nécessaire pour endiguer le trafic de drogue vers les États-Unis, affirmant que le pays est engagé dans un « conflit armé » avec les cartels de la drogue.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro, quant à lui, insiste que le véritable objectif de ce renforcement militaire est de le renverser et de faire main basse sur les ressources pétrolières du pays.