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Des sénateurs russes rejettent catégoriquement les tentatives européennes de rétablir les sanctions contre l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De hauts sénateurs russes ont rencontré la délégation parlementaire iranienne au Conseil de la Fédération à Moscou, le 8 décembre 2025.

Deux sénateurs russes ont catégoriquement rejeté les tentatives de la troïka européenne (France, Royaume-Uni et Allemagne) de rétablir les sanctions contre l’Iran, les qualifiant d’« invalides », et ont averti que de telles mesures manquaient de tout fondement juridique ou politique.

Konstantin Kosachev, vice-président du Conseil de la Fédération, et Grigory Karasin, président de la commission des affaires internationales dudit Conseil, ont tenu ces propos lundi lors d’une rencontre avec une délégation parlementaire iranienne.

Cette délégation, conduite par Ebrahim Azizi, président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien, se trouvait à Moscou pour participer à la 18e réunion générale de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).

M. Kossatchev a fermement condamné ce qu’il a décrit comme « les actions hostiles et infondées de l’Occident » contre l’Iran, en réaffirmant la position officielle de Moscou sur la question.

Selon la Russie, la validité des sanctions liées au programme nucléaire iranien en vertu de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU a expiré le 18 octobre 2025, et que par conséquent, toute tentative des États européens de rétablir ces sanctions est jugée dépourvue de toute légitimité et crédibilité.

Karasin a également fustigé les mesures hostiles occidentales, affirmant que les tentatives de rétablir les sanctions contre l’Iran sont irréalistes et invalides. « Les parties occidentales n’ont aucun fondement logique pour poursuivre le dossier du rétablissement automatique des sanctions contre l’Iran », a-t-il souligné.

Adoptée en 2015, cette résolution avait entériné l’accord nucléaire conclu entre la République islamique d’Iran et les puissances mondiales. Son expiration le 18 octobre a mis un terme définitif à l’ensemble des résolutions antérieures du Conseil de sécurité de l’ONU imposant des sanctions à l’Iran sur la base d’allégations occidentales et israéliennes concernant son programme nucléaire civil que Téhéran a toujours affirmé être pacifique.

Cependant, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont déclenché le mécanisme de « snapback » prévu par l’accord de 2015 avant l’expiration de la résolution, une mesure pleinement soutenue et encouragée par les États-Unis.

Cette mesure a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à annoncer le rétablissement de l’ensemble des sanctions antérieures – une décision immédiatement qualifiée d’illégale et de nulle sur le plan juridique par l’Iran, la Chine et la Russie.

Kosachev a également souligné que malgré les efforts de la Russie dans les pourparlers avec les États-Unis visant à résoudre le conflit ukrainien, Moscou ne se fait aucune illusion sur l’avenir de ses relations avec l’Occident.

Citant des défis régionaux et mondiaux — notamment en Asie de l’Ouest, au Caucase du Sud et en Amérique du Sud —, il a appelé à renforcer la coopération multilatérale pour résoudre ces problèmes.

Kosachev a fait remarquer qu’avec l’entrée en vigueur de l’accord de partenariat stratégique de 20 ans entre Téhéran et Moscou, suite à sa ratification par les deux pays, les relations bilatérales ont atteint leur « plus haut niveau ».

Pour sa part, Azizi a réaffirmé l’importance de renforcer la coopération trilatérale entre l’Iran, la Chine et la Russie, déclarant que des liens stratégiques plus étroits entre les trois puissances permettraient de mettre leur vaste potentiel au service de la promotion de la sécurité collective.

Il a décrit cet accord de 20 ans comme le fondement d’une « nouvelle phase » de la coopération irano-russe, notant que sa ratification intégrale par les parlements iranien et russe a créé une opportunité pour les deux gouvernements de faire progresser la coopération bilatérale et de tirer parti des capacités partagées.

Commentant l’évolution de la situation dans la région du Caucase du Sud, Azizi a souligné que l’Iran, la Russie et les autres pays de la région devraient renforcer leurs points communs et orienter le développement régional en faveur de leurs nations, à l’abri de toute ingérence extérieure et extrarégionale.

« Les Américains sont entrés dans la région du Caucase du Sud avec un prétendu plan de paix et cherchent à mettre en œuvre des mesures désespérées en Asie centrale afin de promouvoir leurs intérêts ; dans ces circonstances, les pays de la région doivent rester vigilants et veiller à ce que la sécurité régionale ne soit pas compromise », a-t-il ajouté.

Ailleurs dans la réunion, Karasin a souligné l’importance du prochain sommet des États riverains de la mer Caspienne, qui sera accueilli par l’Iran, notant que les pays côtiers de la mer Caspienne doivent transformer leur espace maritime partagé en une opportunité de renforcer leurs intérêts collectifs et d’empêcher toute ingérence extérieure opportuniste.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV