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Israël maintient 32 prisonniers de Gaza en détention après l'expiration de leurs peines (ONG)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des prisonniers palestiniens photographiés au tristement célèbre centre de détention de Sde Teiman en décembre 2023. (Archives)

Une organisation de défense des droits des prisonniers palestiniens s'inquiète des graves violations du droit international et des droits humains commises par Israël. Elle affirme que le régime détient illégalement des Palestiniens ayant déjà purgé leur peine et retient les corps de personnes décédées sous la torture en détention.

Le Bureau de presse d'Asra (AMO) a déclaré lundi qu'Israël continue de maintenir en détention 32 personnes originaires de Gaza, malgré l'expiration de leurs peines. Certaines de ces détentions remontent à plusieurs mois, voire plusieurs années.

L'organisation souligne que cette pratique constitue une détention arbitraire, viole le droit international et représente un crime de guerre au regard de la Quatrième Convention de Genève.

Selon l'AMO, les détenus sont maintenus en détention sans avoir jamais été présentés à une instance judiciaire tandis que leurs familles sont privées de tout droit de visite et même d'informations de base sur leur état de santé.

L'organisation qualifie cette politique de forme systématique de châtiment collectif ciblant la population de Gaza.

L'article 132 de la Quatrième Convention de Genève exige la libération immédiate des détenus une fois leur peine purgée. Or, Israël est fréquemment critiqué pour ne pas respecter cette obligation.

L'AMO a appelé les organisations internationales de défense des droits humains à documenter ces incidents et à exhorter Israël à libérer rapidement les détenus.

Elle a également exhorté les responsables palestiniens à intensifier leurs initiatives diplomatiques et juridiques au sein des instances internationales afin de dénoncer ce qu'elle qualifie d'atrocité croissante.

Israël porte l'entière responsabilité d'assurer la sécurité des personnes détenues sans justification légale, a souligné l'organisation.

En novembre dernier, Israël a libéré près de 2 000 prisonniers, dont 1 700 originaires de Gaza, dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers conclu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas.

Nombre de ces personnes libérées à l'époque étaient en mauvaise santé et ont témoigné des tortures, de la famine et des humiliations subies pendant leur détention dans les prisons israéliennes.

Plus de 10 000 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, sont actuellement détenus dans des prisons israéliennes, où ils subissent des négligences médicales et des conditions de détention qui ont entraîné la mort de plusieurs détenus, selon des rapports d’organisations palestiniennes et israéliennes de défense des droits humains.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV